Boost, PMax, Pnominale : sur quelle puissance s’appuyer pour choisir son tracteur ?

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Boost, PMax, Pnominale : sur quelle puissance s’appuyer pour choisir son tracteur ?

Toutes les infos pour comprendre la puissance de tracteur agricole. (©Entraid)

Puissance nominale, maximale, avec ou sans le boost. À quelle valeur se référer au moment d’investir dans un tracteur.

Chaque marque y va de sa logique de numérotation, certains annonçant la valeur au régime nominal, d’autres la puissance maximale, voire la puissance maxi avec le boost. Il est ainsi préférable de se pencher attentivement sur la brochure. Mais là encore, l’analyse est ardue lorsque quatre, voire six valeurs de puissance sont listées pour un même modèle. Apprenez à comprendre la puissance du tracteur agricole.

La puissance maxi sans boost, la référence pour comparer les tracteurs

La plupart des tractoristes admettent que la puissance maxi sans boost constitue la meilleure base de comparaison. « Plus personne ne travaille au régime moteur nominal, y compris pour les travaux à la prise de force, dont le régime est généralement atteint au régime moteur de la puissance maxi », estime Manuel Coquin chez New Holland.

Au transport, avec les transmissions à variation continue et les rapports économiques des powershift et semi-powershift, les allures maximales sont désormais atteintes bien en dessous du régime nominal. « Toutefois, pour s’adapter à la demande des clients possesseurs de boîtes powershift et semi-powershift qu’ils aiment bien gérer manuellement, une courbe de puissance plus plate est disponible uniquement au transport.

La puissance maxi s’étend alors de 1 700 à 2 300 tr/min au lieu de 1 300 à 1 900 tr/min en mode automatique », indique le spécialiste. D’autres tractoristes proposent une courbe plate où puissance nominale et maxi se confondent. Une configuration que l’on retrouve par exemple sur les dernières générations de tracteurs Fendt. Ces denriers sont dotés de moteurs (Agco Power et Man) à régime lent.

Le boost des tracteurs : des chevaux supplémentaires sous conditions

La comparaison peut ensuite être affinée en prenant en compte la surpuissance ou boost, disponible sur de nombreux tracteurs. Un dispositif qui augmente, dans certaines conditions, la puissance maxi de 10 à 30 chevaux selon les marques et modèles.

Attention, là encore le diable est dans les détails. Chaque marque définit ses propres critères pour délivrer ce surplus de puissance du tracteur agricole. D’une manière générale, leur activation intervient au transport, passé une certaine vitesse (entre 10 et 18 km/h selon les modèles) et lorsqu’une prise de puissance suffisante est détectée à la prise de force, à condition que le tracteur avance.

De plus en plus de modèles voient aussi leur puissance boostée lorsque les besoins hydrauliques sont importants. Les chevaux supplémentaires sont lâchés de manière progressive par le calculateur du moteur, grâce à une modification de la cartographie.

Le rôle du boost sur la puissance du tracteur agricole

« Le boost a été développé à l’origine pour compenser les pertes au transport liées à la transmission. À la prise de force, il permet de maintenir plus longtemps la vitesse d’avancement dans les côtes », illustre Manuel Coquin. La puissance boostée s’avère ainsi pertinente lorsque le tracteur se destine majoritairement au transport et à des travaux à la prise de force.

Dès lors qu’il est polyvalent, notamment avec de la traction, c’est la puissance maxi sans boost qui doit faire foi.

Fendt fait toutefois exception avec sa surpuissance baptisée DynamicPerformance. Les tracteurs concernés disposent d’une réserve de puissance de 10 à 30 ch selon les modèles. Celle-ci est délivrée progressivement dès lors qu’une prise de puissance supplémentaire est demandée, qu’elle vienne de la transmission, de la PDF, de l’hydraulique, du système de refroidissement ou encore de la clim. « L’idée est de maintenir la puissance maximale annoncée », illustre Antoine Brissart, chef produit de la marque.

Bien choisir la puissance de son tracteur agricole

Quelle que soit la valeur retenue, il est primordial d’avoir établi au préalable un cahier des charges. Il doit faire correspondre la puissance aux besoins réels des travaux.

« En analysant les données de télémétrie, on se rend compte que le taux de charge des moteurs de tracteurs est rarement optimisé, preuve d’une puissance superflue, souligne Arthur Marie, chef produit chez John Deere. Souvent, prendre trop puissant, c’est aussi augmenter le gabarit et donc la consommation de GNR. »

Optimiser les courbes

Les tractoristes voient généralement d’un mauvais œil l’optimisation des courbes de puissance par des spécialistes de la reprogrammation.

Certains comme Sport System la mettent en œuvre en toute transparence, en lien avec les concessionnaires. Le but : préserver la garantie du tracteur. « Nous promettrons en moyenne un gain de puissance de 10 %, tout en respectant les préconisations du constructeur pour chaque modèle de tracteur optimisé », assure Carl Cartillier, dirigeant de la société.

Le tractoriste Fendt fait le chemin inverse. Il propose aux utilisateurs de 1000 Vario de réduire ponctuellement la puissance de leur tracteur. Cette fonction baptisée Fendt Adaptative Power permet d’abaisser la consommation et surtout de préserver les organes de transmission des outils animés par la prise de force.

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