De nouvelles aides aux viticulteurs en difficulté annoncées au Sitevi

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De nouvelles aides aux viticulteurs en difficulté annoncées au Sitevi

La ministre Annie Genevard visite le stand de la Coopération agricole et du réseau cuma au Sitevi en 2025. (©LCA Occitanie)

La Ministre de l’agriculture, de l’agro-alimentaire et de la souveraineté alimentaire, Annie Genevard, a annoncé, à l'occasion du salon Sitevi 2025, un plan de soutien national destiné à accompagner la filière viticole française. Explications.

La filière viticole subit le changement climatique, la baisse de la consommation (notamment des vins rouges) et les tensions géopolitiques. Ces dernières impactent les exportations vers des marchés clés comme les États-Unis et la Chine. Les viticulteurs en difficulté demandent des aides.

Aides aux viticulteurs en difficulté

À l’occasion du Sitevi 2025, et par la voix de la ministre Annie Genevard, l’État matérialiste son soutien avec un nouveau plan, présenté comme un « investissement pour redonner un avenir » à la viticulture.

Ce plan est destiné à aider les viticulteurs en difficulté. Mais il est conçu comme allant au-delà d’un plan d’urgence, selon le communiqué de presse dédié à cette annonce.

Le dispositif annoncé s’articule autour de mesures pour les aides aux viticulteurs en difficulté. On les détaille dans cet article.

Arracher pour rééquilibrer : 130 millions d’euros débloqués

La ministre annonce l’octroi d’une nouvelle enveloppe financière de 130 millions d’euros spécifiquement dédiée à l’arrachage définitif. Il s’agit de la mesure phare de ce plan.

Le gouvernement débloque ce montant pour financer un nouveau plan d’arrachage, suite à la demande de la profession.

L’objectif principal est de rééquilibrer l’offre et de restaurer la viabilité des exploitations situées dans les bassins les plus fragilisés.

Allégement des charges : 15 millions d’euros pour 2025 et 2026

Le plan comprend également des mesures ciblées pour alléger le poids des cotisations sociales sur les exploitations :

  • Urgence 2025 : un premier volet de 5 millions d’euros a déjà été débloqué ce mois-ci (novembre 2025) pour la prise en charge des cotisations sociales. Cela représente un tiers de l’enveloppe nationale prévue pour l’ensemble du secteur agricole au second semestre 2025.
  • Plan 2026 : La viticulture bénéficiera à nouveau d’allégements de charges MSA en 2026, à hauteur de 10 millions d’euros.

Par ailleurs, les viticulteurs seront inclus dans le dispositif exceptionnel de soutien aux trésoreries dont le principe a été annoncé à Toulouse le 12 novembre dernier.

Faciliter l’accès au financement structurel

Afin de soutenir la structuration financière des exploitations, l’État proroge et adapte les prêts garantis :

  • Prorogation : il rouvre en 2026, les prêts structurels garantis à 70 % par Bpifrance, déjà allongés à 12 ans, seront rouverts. Ils devaient initialement cesser après 2025.
  • Élargissement : Les critères de ces prêts feront l’objet d’une révision pour mieux coller aux spécificités économiques de la viticulture. La ministre annonce les élargir aux coopératives.

Demande d’activation de la réserve européenne pour la distillation

En complément de l’effort budgétaire national, la Ministre Annie Genevard a officiellement demandé au Commissaire européen à l’agriculture, Christophe Hansen, de mobiliser la réserve de crise européenne.

Cette mobilisation devrait aider à financer la distillation de crise des surstocks non marchands, dispositif prioritairement orienté vers les caves coopératives. Cette action est demandée au niveau européen pour corriger les déséquilibres structurels actuels.

La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a présenté ce plan comme un investissement pour l’avenir de la viticulture française.

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