Pannes de matériel: prévenir plutôt que guérir à la cuma Galaxie

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Pannes de matériel: prévenir plutôt que guérir à la cuma Galaxie

Les pannes les plus fréquentes résultent d'une mauvaise utilisation du matériel et d'un défaut d'entretien.

Pour savoir qu'elles sont les pannes les plus fréquentes, rien de mieux que de demander aux mécanos des ateliers et chauffeurs de matériels. Anecdotes et témoignages à l'atelier de la cuma Galaxie (62).

À la cuma Galaxie, une cuma atelier basée dans le Nord qui regroupe plus de 180 adhérents et huit cuma, les pannes les plus fréquentes sont dues à des défauts d’utilisation des matériels. « C’est l’agriculteur qui prend une remorque et qui oublie de refermer la porte et la coince donc dans le bâtiment, illustre Alexandre Bonneville, président de la cuma. Ce peut être aussi le chauffeur de la presse qui va la surcharger et engendrer un problème de courroie. »

Des défauts d’entretien en plus des erreurs d’utilisation des matériels

« C’est arrivé avec une nouvelle presse, résultat au bout de 50 ballots, la courroie a cassé, poursuit-il. Cela a généré plus de 10 000 euros de réparation. Ou c’est aussi le cas où l’utilisateur du matériel ne prend pas en compte le nouveau gabarit de la machine. Ou une tonne à lisier qu’on replie alors que le tracteur est en marche. »

Bref, la tôle froissée, des boulons cassés ou encore des pièces à remplacer, c’est le lot des six salariés de la cuma Galaxie. Car en plus des erreurs d’utilisation, il y a les défauts d’entretien. Assez révélateur d’un partage d’un matériel, les co-propriétaires peuvent avoir tendance à penser que le prochain le fera.

« Cela s’illustre par des roulements qui ne sont pas graissés et qui finissent par casser, explique Julien Deudon, mécano à l’atelier. Ou encore un semoir tout rouillé parce que la trémie qui accueille l’engrais n‘a pas été nettoyée avant d’être remisée. »

Ce peut être aussi un manque de temps ou des conditions météorologiques qui empêchent de bien hiverner le matériel.

Peindre pour plus de soins

Pour éviter le risque que le matériel se retrouve à l’atelier, les mécanos le disent, « il faut entretenir son matériel. Prendre le temps de le faire, c’est éviter des tensions lorsque les chantiers doivent avancer. Cela permet d’être plus serein lors des coups de bourre. » Avec du matériel bien entretenu, les utilisateurs ont également tendance à être plus attentifs et délicats. « J’encourage les mécanos à faire de la peinture, explique Alexandre Bonneville. C’est plus propre et les adhérents y font plus attention. »

Par ailleurs, les mécanos de l’atelier ont aussi remarqué que les matériels ayant un chauffeur dédié est moins en panne. Tout comme ceux qui sont remisés et révisés avant la période d’utilisation. « Les arracheuses de betteraves des cuma adhérentes sont conduites par des chauffeurs attitrés, il y a peu de problème, fait remarquer le président de la cuma Galaxie. Sur le matériel destiné à la récolte, qui est révisé à la fin et avant les chantiers, on constate peu de casse. »

Gagner du temps en évitant les pannes

Depuis quelques mois, avec l’arrivée d’un mécano expérimenté, les salariés de l’atelier de la cuma Galaxie n’hésitent plus à nettoyer en profondeur les outils. Auparavant, la maintenance restait superficielle. Désormais, les mécanos n’hésitent plus à démonter, ouvrir, dépoussiérer, laver, graisser et vérifier les matériels.

« Forcément, on est plus rigoureux, on y passe le double du temps. Mais ce temps est gagné en évitant les pannes », ajoute le mécano.

Pour éviter de se retrouver dans l’atelier, il y a aussi la qualité du matériel à la base. La cuma Galaxie n’accueille que très peu de tracteurs. En effet, ceux des cuma sont relativement récents et sont souvent pris en charge par les concessionnaires qui sont équipés de pièces dédiées et valises électroniques mises à jour. Les salariés le reconnaissent, ils sont souvent questionnés sur la robustesse de tel ou tel outil avant qu’une cuma investisse dans un matériel. Une manière de solliciter l’expertise dont ils disposent.

Défauts d’utilisation des matériels: une facture moyenne de 1 500 à 3 000 €

Sauf les grosses pannes, où bien souvent l’assurance prend en charge une partie des dégâts, les coûts de réparation avoisinent les 1 500 à 3 000 euros. Et c’est un tarif cuma. L’heure de travail coute 40 € pour de la mécanique. 60 € la demi-heure pour de la soudure. « Même s’il reste difficile de quantifier l’intérêt d’une révision, on estime tout de même que l’utilisateur est gagnant, ajoute Alexandre Bonneville. Avec un matériel qui fonctionne bien, les agriculteurs vont faire davantage de volume ou le renouveler moins souvent. »

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