La cuma Agristock nous livre son avis sur leur moissonneuse-batteuse John Deere S780. Cette machine, la cuma la connaît bien. Et pour cause, le groupe de cinq agriculteurs de Villiers (Vienne), en est à sa troisième. « Notre cuma possède une activité moisson depuis les années 80, relate Freddy Surault. L’été, nous récoltons de l’orge, du colza, du blé tendre et du blé dur sur près de 800 ha. L’automne, nous ramassons du maïs, parfois du tournesol. En tout, la moissonneuse travaille sur 1200 ha par an. »
La vidéo de l’avis d’utilisateur de la moissonneuse-batteuse John Deere S780
La cuma est passé au système de battage à rotor il y a une douzaine d’années. « Nous avons notre propre installation de tri et de stockage des grains, raconte Pierrick Surault, le frère de Freddy. Nous avons constaté que la pureté et l’intégrité des grains récoltés par des machines à battage axial étaient meilleures que celles venant des moissonneuses conventionnelles. »
Pierrick (avec son fils) et Freddy Surault donnent leur avis sur la moissonneuse John Deere S780 (Crédit Entraid Médias)
Des chenilles à partir de la deuxième John Deere S780
La première John Deere S780 possédait 4 roues avec pneumatiques. Les adhérents ont opté pour un essieu avant avec chenilles larges de 710 mm sur les deux suivantes. Objectif ? Limiter les tassements du sol. « Dans notre cuma, tout est en commun, même l’assolement, explique Freddy. Les cultures de vente et les cultures intermédiaires à vocation énergétique se succèdent. Le passage de la moissonneuse est toujours suivi de près par un travail du sol et un semis. »
Sur les 1200 ha des adhérents, « le sol est couvert 90 % du temps », note Pierrick. « Les blés d’hiver sont semés peu après la moisson du maïs. Après les moissons estivales, nous implantons du sorgho fourrager pour alimenter notre méthaniseur. »
Le chenilles, montées d’usine, préservent la structure des sols et facilitent l’implantation des cultures suivantes. (Crédit Entraid Médias)
Même si les terres ne sont pas intrinsèquement sensibles à la compaction, les adhérents de la cuma Agristock ont constaté la différence entre des semis réalisés derrière une S780 à pneus et sa jumelle chenillée. « Nous sommes satisfaits du moindre impact des chenilles sur le sol. Après labour ou déchaumage, les états de surface sont beaucoup plus homogènes, analyse Freddy Surault. L’implantation des cultures derrière les passages de roues est bien meilleure qu’avant. »
Barre de coupe à tapis HDX : une coupe à céréales polyvalente
Autre particularité de la John Deere S780 de la cuma Agristock : sa coupe à tapis HDX de 10,7 mètres de large. Sa barre de coupe peut être rigide ou flexible pour épouser le relief transversal du sol. Une fois coupés, les épis parviennent à deux tapis à reliefs. Ces derniers alimentent le convoyeur. « Nous apprécions cet équipement, déclare Freddy. Il se révèle utile au colza, et même pour les céréales. »
Son frère abonde : « Nous pouvons régler l’angle de la coupe par rapport au sol. Cela facilite la récolte des cultures couchées ou prêtes à s’égrainer. Aussitôt coupés, les épis sont pris en charge par les tapis. En conditions humides, l’action des tapis évite l’enroulement des pailles. »
La coupe flexible à tapis se révèle utile pour récolter le colza et les cultures couchées. (Crédit Entraid Médias)
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Conduite facile
Et la conduite ? « Comme dans du beurre ! répond Freddy Surault. La clim’ et le GPS sont efficaces, les réglages intuitifs. Si les performances de battage se dégradent, il est facile de naviguer dans les menus pour que le logiciel propose des améliorations. » La cuma Agristock n’a pas voulu acquérir le système de réglage automatisé, jugé trop coûteux. La John Deere S780 pourrait gérer sa vitesse d’avancement selon la charge de récolte.
La facilité de conduite et de réglage ressortent comme des points forts dans l’avis de la cuma sur la moissonneuse-batteuse John Deere S780. (Crédit Entraid Médias)
« Nous utilisons parfois cette fonction sur blé tendre. Pour les autres cultures, nous évitons, ou bien il faut s’assurer que la machine soit très, très bien étalonnée », précise Freddy. En revanche, les adhérents valorisent la cartographie des rendements. Ces données contribuent à établir des cartes pour moduler les doses des futurs semis.
Renouvellement en suspens
Le prix de revient de la prestation de moisson s’établit autour de 93 €/ha, hors chauffeur et carburant. Freddy, Pierrick et un salarié pilotent la S780, tandis qu’un à deux tracteurs avec benne suivent la machine pour une récolte sans arrêt.
Jusqu’à présent, les adhérents gardaient leur moissonneuse 5 ans, le temps du contrat de garantie. Le temps pour la machine de manger du grain pendant 2500 à 3000 heures. Toutefois, « compte tenu de la conjoncture céréalière 2025 et de la hausse des prix du matériel, celle-ci risque de jouer les prolongations », juge Freddy Surault.
Points forts de la moissonneuse-batteuse S780 selon la cuma Agristock
- Qualité du battage, très peu d’impureté dans les grains
- Robustesse
- Débit de chantier correct
- Conduite agréable et réglages intuitifs
- Service Après-Vente du concessionnaire
Avis John Deere S780 : point faible de la moissonneuse-batteuse selon la cuma Agristock
- Plus de pertes de grains que sur un système à double rotor sur une machine de capacité équivalente
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