Dans l’Indre, la cuma de l’Herbagère opte pour la traction mutualisée

Partager sur

Dans l’Indre, la cuma de l’Herbagère opte pour la traction mutualisée

Le président de la cuma de l'Herbagère, Arnaud Tribet. (©Cuma de l'Herbagère)

Face aux défis économiques et techniques de l’agriculture, la mutualisation des équipements, notamment des tracteurs, s’impose comme une solution économique efficace. Elle permet aux agriculteurs adhérents de la cuma de l'Herbagère d’optimiser leurs investissements tout en garantissant une utilisation plus que rationnelle du matériel.

Quarante ans, et autant d’équipements. Située à Sainte-Sévère-sur-Indre (36), la cuma de l’Herbagère illustre parfaitement le modèle de mutualisation. Avec une quarantaine d’équipements, dont deux tracteurs Valtra, elle offre à ses adhérents du Boischaut un accès à du matériel performant, tout en répartissant les coûts et en favorisant une meilleure organisation du travail. Retour sur la traction mutualisée de la cuma.

De la traction mutualisée à 20 €/h

Après nombre d’outils, les cumistes de ce secteur de l’Indre ont souhaité aller plus loin dans la mutualisation des charges de mécanisation. Plutôt que d’investir seul dans un tracteur, ce qui représente une charge financière importante, les adhérents de la cuma en partagent les coûts et l’utilisation. Cela permet de limiter les charges liées à l’achat, l’entretien et l’assurance, tout en assurant une utilisation optimale du matériel.

Résultat, un coût de 20 €/h à l’Herbagère, entretien et assurance inclus, pour un tracteur qui tournerait peu en exploitation individuelle. Qui est ici pleinement exploité, évitant ainsi des périodes d’inactivité coûteuses.

La mutualisation permet également d’accéder à des équipements plus récents et performants. Ces deux tracteurs sont des Valtra T133 Hi-tech de 2013 et T144 Hi-tech de 2016. Grâce aux investissements réalisés par la coopérative, les adhérents peuvent bénéficier de machines modernes, souvent plus adaptées à leurs besoins que celles qu’ils auraient pu acquérir individuellement. Pour certains adhérents, ces tracteurs sont aussi plus puissants que leur tracteur d’exploitation.

Une vingtaine d’adhérents en traction mutualisée

Avec une vingtaine d’adhérents au profil plutôt polyculteur éleveur, la cuma de l’Herbagère met à disposition ces deux tracteurs Valtra de puissance 130 ch et 145 ch. Ils sont utilisés pour divers travaux agricoles :

  • labour ;
  • semis ;
  • épandage de fumier ;
  • entretien des cultures.

Le fonctionnement est simple : les adhérents réservent les tracteurs en fonction de leurs besoins et paient une utilisation horaire de 20 €. Chaque année, ces machines cumulent entre 650 et 660 heures d’utilisation, preuve de leur rentabilité et de leur bon dimensionnement pour les exploitants qui en dépendent.

Au-delà des économies réalisées et de l’accès facilité à du matériel performant, la cuma explique que « la traction mutualisée contribue à renforcer les liens entre agriculteurs. Car partager du matériel implique aussi d’échanger sur les pratiques, d’optimiser l’organisation du travail et de créer une dynamique de coopération ».

Cette approche s’inscrit également dans une logique plus durable. En allongeant la durée de vie des équipements et en limitant le besoin d’achats individuels, elle réduit l’impact environnemental du secteur agricole tout en assurant une meilleure gestion des ressources. D’ailleurs, après plus de 12 ans de bons et loyaux services, l’un des deux Valtra devrait être bientôt renouvelé.

L’expérience de la cuma de l’Herbagère montre que la mutualisation renforce la compétitivité des exploitations tout en encourageant une agriculture plus collaborative et durable. Alors que les coûts de production augmentent et que les contraintes économiques se renforcent, ce modèle apparaît comme une réponse pragmatique et pérenne.

La fenaison à l’origine de la cuma de l’Herbagère

Créée en 1984 par Daniel Laurent, la cuma de l’Herbagère a participé à doter ses membres issus de Sainte-Sévère-sur-Indre et des alentours d’équipements modernes.

En effet, les agriculteurs ayant lancé la structure l’ont créée d’abord autour de l’activité d’ensilage. Ils ont alors acheté une remorque autochargeuse.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

Séries Évenement

Lance la vidéo !
Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer