En Centre-Val de Loire, 59 % du territoire sont consacrés à l’agriculture. C’est aussi une région où cohabitent de nombreuses productions agricoles et filières. Découvrez trois matériels acquis cette année par des cuma du Loir-et-Cher et de l’Indre-et-Loire. Au programme : un groupe d’embouteillage pour une cuma viticole et deux tonnes à lisier. Retour sur les matériels achetés dans le Centre-Val de Loire en 2025.
La cuma pousse le bouchon toujours plus loin !
Après 20 ans de bons et loyaux services, le groupe d’embouteillage Fimer, acheté d’occasion, a été remplacé. Il ne coûtait qu’un centime par bouteille, mais des frais de réparation étaient à prévoir. En plus, il ne correspondait plus aux attentes des utilisateurs, en raison, notamment, de sa faible cadence. La cuma viti-vini de Cheverny Cour-Cheverny, dans le Loir-et-Cher, a donc opté pour un groupe d’embouteillage Fimer sur remorque.
Composé de neuf bacs, il peut atteindre une cadence de 1 500 bouteilles/heure. Le tout pour la somme de 73 000 € HT, en conservant la remorque du groupe précédent. Dans le cadre de l’organisation commune de marché viti vini de 30 % de l’investissement, la cuma obtient une aide de France Agrimer.
Avec six utilisateurs pour 150 000 bouteilles, le coût est de 6 centimes par bouteille. C’est un peu plus que la moyenne en région Centre-Val de Loire. généralement, le prix tourne autour des 3 centimes par col. Mais les utilisateurs ont bon espoir que le nombre de bouteilles augmente. Ce qui est déjà le cas avec 25 000 bouteilles de plus en 2024, par rapport à 2023.

Un groupe d’embouteillage FIMER acheté par la cuma viti-vini de Cheverny Cour-Cheverny, dans le Loir-et-Cher. (©Cuma Cheverny Cour-Cheverny)
Anticiper l’avenir du lisier
La cuma de la Vallée du Loir emploie deux salariés à temps plein. Avec ses plus de 200 adhérents et une centaine de matériels pour un chiffre d’affaires de plus de 300 000 €. Bien qu’étant la plus grosse cuma du Loir-et-Cher, elle n’a cependant jamais proposé d’activité épandage avec tonne à lisier. C’est désormais chose faite. Après plus de deux années d’étude de devis pour constituer un groupe et sauter le pas, la coopérative vient de recevoir sa première tonne.
« J’ai voulu anticiper l’avenir et répondre aux futures exigences de la loi sur la réduction des émissions de polluants atmosphériques. Au vu du prix des tonnes à lisier, impossible de faire cet achat individuellement », explique Alain Vérité, administrateur de la cuma et responsable du projet. « J’ai réussi à fédérer un groupe de six éleveurs porcins, vaches laitières et veaux, mais pour seulement 8 000 m³, ajoute-t-il. Trop juste pour rentabiliser une machine à près de 200 000 € HT. »
Heureusement, la cuma a déposé un dossier de subvention SIAP qui a été accepté. Résultat : 55 % de subvention. « Nous avons donc opté pour une tonne à lisier Mauguin tornade 21 000 litres avec une rampe à pendillards. Ses principales options :
- une flèche hydraulique ;
- un boîtier DPAE, obligatoire pour toucher la subvention ;
- le télégonflage afin de s’adapter aux différentes conditions pédoclimatiques.
Le tout pour 188 000 € HT. Aux dernières estimations, nous serons aux environ de 2 €/m3. Mais cela devrait vite évoluer à la baisse avec des mètres cubes supplémentaires. Le groupe a visité l’usine de Laval pour s’assurer du bon avancement du montage de la machine. »
Matériels achetés dans le Centre-Val de Loire : une première tonne Samson en Indre-et-Loire
Les éleveurs de la cuma du Futur de Villeperdue ont investi dans une tonne à lisier Samson TG18 avec rampe SB 12 m et 36 pendillards. Son prix : 172 500 € HT, hors reprise. Elle remplacera désormais leur tonne de 14 m³ avec buse palette. Au départ, le groupe partait pour une Pichon à 153 000 €. Il avait déposé une demande de subvention SIAP de 74 000 € par le Conseil régional avec un cofinancement de l’Europe.
Finalement, après études et plusieurs réunions, la tonne Samson a convaincu le groupe. « Moins lourde, plus rapide à remplir et à vider, peu de risque de bouchage. » La prestation sera réalisée avec tracteur pour 27 €/h et par les salariés de la cuma pour un coût de 23 €/h. La tonne sera facturée au m3 autour de 1,20 € pour un volume prévisionnel de 12 000 m³.

La tonne Samson livrée le 6 mars à la cuma du Futur (37), à l’attaque pour vider les fosses de lisier après l’hiver pluvieux. (© Sylvie Lhéritier)
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