Des céréaliers d’Île-de-France deviennent vignerons

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Des céréaliers d’Île-de-France deviennent vignerons

Vendanges chez Dominique Vallée en Île-de-France. (©Dominique Vallée)

En Essonne et dans les Yvelines, quatre exploitants céréaliers déjà viticulteurs cumistes créent une nouvelle activité pour le chai. Premiers vins en 2025.

Ils sont quatre céréaliers vignerons, et bientôt cinq. Et ils procèdent par étapes. « À la base, nous sommes tous céréaliers dans l’Essonne et les Yvelines, présente Dominique Vallée, président de la nouvelle cuma des Vins sud franciliens, fondée cet automne 2024. Nous avons basculé dans la viticulture à la fin des années 90. Une cuma nous permet d’ailleurs de mutualiser le matériel viticole, celui que l’on utilise dans les parcelles. Nous ne voulions pas nous lancer de suite dans la vinification sans savoir d’abord maîtriser les techniques viticoles sur les 11 ha au total que nous cultivons, en procédant par étapes afin de pouvoir aller jusqu’au bout du processus de production. »

Des investissements conséquents pour les céréaliers devenus vignerons

Et une nouvelle étape semble bel et bien sur le point d’être franchie lors de la quatrième récolte de ces vignerons franciliens cette année 2025. « Les travaux de création de chai ont démarré à Granges-le-Roi, près de Dourdan. Nous comptons y faire notre première vinification cette année », confirme le président de la cuma viticole. Alors que, jusqu’à présent, les viticulteurs vendaient les baies à un négociant, cette fois, ils vont faire leur vin. « L’originalité du projet, c’est que chacun de nous fera son propre vin. Car chacun va disposer de sa cuverie. Et nous nous sommes tous formés à la vinification », ajoute-t-il.

L’investissement de 650 000 € est conséquent. Un coût qui intègre l’isolation du bâtiment nouvellement construit, ainsi qu’une climatisation et un système de thermorégulation des cuves de macération, le tout grâce à une pompe à chaleur. Chaque vigneron va produire des vins rouges et blancs. Une diversification aux céréales sur laquelle se greffe déjà le fils de Dominique Vallée. Le renouvellement de génération et la transmission des savoirs sont là.

Pour citer le journaliste et écrivain Alfred Capus : « Au fond, l’âge véritable, celui qui compte, ce n’est pas le nombre des années que nous avons vécues, c’est le nombre des années qu’il nous reste à vivre. »

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