[Guide d’achat] Comment choisir sa presse à balles rondes ?

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[Guide d’achat] Comment choisir sa presse à balles rondes ?

Presse à balles rondes McHale dans la paille (photo ©McHale).

Le choix d’une presse à balles rondes dépend essentiellement des fourrages à conditionner, du diamètre de balles recherché et de l’intensité d’utilisation envisagée.

SOMMAIRE
Pour choisir une presse à balles rondes, les questions qui se posent avant d’investir ne manquent pas : chambre fixe ou variable, hacheur ou pas, ficelle ou filet…. Le type de fourrages à conditionner, le diamètre de balles recherché et de l’intensité d’utilisation envisagée guident déjà vers un premier tri. Mais le choix demeure diversifié.

1 – Choisir une presse à balles rondes : chambre fixe ou variable ?

La chambre fixe impose un diamètre de balle, soit 1,20-1,25 m, soit environ 1,50 m. En revanche, elle est simple et robuste, coûte moins cher, et convient bien aux fourrages humides (enrubannage). D’autre part, elle laisse un cœur de balle assez aéré, utile pour du foin tout juste sec.

Cependant, les presses à chambre variable peuvent aussi offrir des réglages permettant d’obtenir un cœur moins serré (à vérifier au cas par cas). Cette seconde catégorie a pour intérêt de donner le choix du diamètre, à partir d’environ 1 m, et d’aller jusqu’à 1,90-2 m pour plus d’efficacité au transport et au stockage. Elle serre aussi plus fort. Pour l’enrubannage, ces presses reçoivent des accessoires pouvant n’être qu’optionnels. Les presses à chambre variable utilisent presque toutes des courroies (sauf Krone), soit agrafées soit continues. Ces dernières demandent beaucoup de démontage pour être changées par une pièce d’origine. Toutefois, il est possible de faire appel à un réparateur spécialisé dans la vulcanisation, qui installe des courroies ouvertes sans avoir à désolidariser tous les axes du châssis.

2 – Liage ficelle ou filet

Le liage filet se développe car il fait gagner du temps (moins de tours de balle), réduit l’usure de la presse et laisse une balle mieux formée. Il existe même des filets plus larges que le 1,20 m standard, pouvant recouvrir les angles des balles. Cependant, toutes les presses ne les acceptent pas. Le liage filet représente aujourd’hui l’équipement standard, tandis que le liage ficelle devient une option. Deux avantages à cette dernière : elle coûte un peu moins cher et s’avère plus facile à retirer dans certaines configurations de pailleuse ou de râtelier. Dans les deux cas, il existe des différences d’autonomie (nombre de bobines ou de rouleaux embarqués) selon les machines. D’autre part, avec un liage filet, il est important de vérifier la facilité de chargement, car les rouleaux pèsent lourd (une quarantaine de kilos en version 3 600 m).

3 – Choisir une presse à balles rondes avec ou sans rotor ?

Il existe encore quelques modèles de presses à balles rondes pouvant recevoir un ameneur alternatif, considéré comme plus respectueux des fourrages fragiles. Mais la tendance est désormais à l’ameneur rotatif. Sur cette base d’un rotor poussant le fourrage, les constructeurs proposent aujourd’hui des hacheurs. Soit avec une quinzaine de couteaux, soit avec 20 à 30 couteaux, pouvant être tous engagés ou seulement un sur deux. Dans tous les cas, il demeure possible de les escamoter. Le hacheur augmente le besoin en puissance et la consommation au moment du pressage. En revanche, il a pour intérêt de faciliter ensuite le démêlage de la balle (surtout en enrubannage) ou de réduire le temps de brassage dans la mélangeuse. Il peut aussi permettre d’obtenir la paille courte voulue pour certaines litières. Pour l’herbe, l’utilisation de seulement 6 à 7 couteaux peut déjà apporter un bénéfice appréciable.

4 – Un pick-up adapté à l’andain

Le gabarit des moissonneuses augmente et avec lui la grosseur des andains de paille. Les pick-up s’élargissent dans la foulée. La largeur intéresse aussi quand l’andain fait une courbe, pour tout ramasser. Attention à la valeur annoncée : elle est souvent supérieure à la distance entre la première et la dernière dent, les constructeurs prenant en compte la présence de joues plus ou moins évasées de part et d’autre. Quelques marques proposent un pick-up pendulaire, suivant mieux le sol.

D’autre part, des roues de jauge peuvent venir en sécurité pour éviter de gratter le sol, mais il faut souvent les démonter sur la route pour garder le gabarit réglementaire. Elles sont soit fixes, soit pivotantes. Dans ce dernier cas, attention aux marche arrière, qui peuvent les faire souffrir.

Enfin, ajoutons qu’il existe deux écoles chez les constructeurs : pick-up avec chemin de cames pour que les dents s’effacent en arrivant vers l’ameneur, ou sans cames pour simplifier la mécanique. Ces derniers tournent plus vite.

5 – Quelles commandes ?

Sur les presses à balles rondes, l’éventail de types de commandes est large, depuis le boîtier minimaliste associé à des réglages à faire sur la machine elle-même, jusqu’à la console complète. Dans cette catégorie du « tout en cabine », la compatibilité Isobus permet de se passer de console dédiée et d’employer celle propre au tracteur. Le ou les utilisateurs futurs de la presse ont donc intérêt à choisir en fonction de leur goût ou non pour les écrans tactiles, et à tester l’ergonomie de l’équipement et la facilité à naviguer dans les menus. Attention également à la qualité des branchements (alimentation 12 V et données).

6 – Choisir une presse à balles rondes : usage intensif ou pas ?

L’offre de presse à balles rondes est étendue, et s’adapte à l’intensité d’utilisation. Sur les modèles destinés aux gros faiseurs, ainsi qu’à l’enrubannage (balles plus lourdes), la mécanique est renforcée : arbres et chaînes plus gros, roulements doublés, transmission dédoublée, une rangée de dents en plus sur le pick-up, plus de rouleaux dans la chambre, etc. D’autre part, pour faire gagner du temps aux chauffeurs, la machine bénéficie d’un graissage centralisé et d’automatismes dans le déroulement des cycles de pressage. Dans cette notion de productivité, ajoutons que les constructeurs proposent maintenant presque tous une trappe de décompression, ou de débourrage. Située sous l’ameneur rotatif, elle s’ouvre pour libérer l’excès de fourrage en cas de problème. Enfin, attention : plus une presse est robuste, plus elle est lourde et demande de bien choisir la taille des pneus. Cela d’autant plus qu’elle risquera de travailler en conditions de sol limites (enrubannage).

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

En résumé

Quels sont les différents types de presses à balles rondes ?

Il faut distinguer les machines à chambre fixe, offrant un diamètre de balle unique, et celles à chambre variable, laissant le choix du diamètre.

Quelles sont les principales marques de presses à balles rondes ?

Les marques sont assez nombreuses, avec quelques groupes vendant les mêmes machines sous plusieurs couleurs (Agco, CNH, Kubota) : Case IH, Claas, Deutz-Fahr, Fendt, Göweil, John Deere, Krone, Kubota, Kuhn, Massey Ferguson, McHale, Mascar, Maschio-Gaspardo, New-Holland, Pöttinger, Supertino, Vicon…

Combien coûte une presse à balles rondes ?

Une presse à balles rondes à chambre de fixe de 1,20 m de diamètre commence à 32 600 €, tandis qu’un modèle à chambre variable de 1,80 m avec hacheur monte à 52 200 € (source : barème d’entraide 2022-2023).

Comment éviter les risques d’accident liés aux bourrages ?

Dans un premier temps, des précautions s’imposent pour éviter le phénomène. Régler correctement la hauteur du pick-up. Adapter la largeur et la hauteur de l’andain aux capacités de travail de la presse. Adapter la vitesse d’avancement. Ne pas travailler en conditions trop humides. Respecter l’entretien et le réglage du limiteur de couple. Privilégier des machines permettant d’évacuer le bouchon depuis le poste de conduite (inversion du sens de rotation ou trappe de décompression). En cas de bourrage avéré : débrayer la prise de force, serrer le frein à main, arrêter le moteur, utiliser un outil et non les pieds ou les mains pour débourrer (Source : MSA).