[Guide d’achat] Comment choisir sa faucheuse ?

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[Guide d’achat] Comment choisir sa faucheuse ?

7 critères essentiels.

Avant de choisir sa faucheuse, la première question à trancher est celle du conditionneur, nécessaire ou non dans la chaîne de récolte de l’herbe. Vient ensuite le mode d’attelage, selon le ou les tracteurs employés.

SOMMAIRE

Pour bien choisir sa faucheuse, il faut d’abord savoir si on souhaite disposer ou non d’un conditionneur. Côté lamier, la coupe à disques domine largement mais il existe également des faucheuses à tambours et à sections. Ensuite, selon la largeur totale, le parcellaire et le tracteur disponible, il faut se décider pour une machine portée ou traînée, simple ou combinée.

1 – Avec ou sans conditionneur ?

Le conditionneur permet d’accélérer le séchage du fourrage et d’andainer selon différents formats, mais il augmente le coût de la machine et la puissance nécessaire. Il est pertinent dans une chaîne d’ensilage ou d’enrubannage dès lors que le type de fourrage et les conditions météo permettent de descendre au taux de matière sèche recherché sans autre opération. S’il est prévu de faner et andainer dans l’itinéraire, on peut opter pour une faucheuse simple laissant un fourrage étalé. Il profitera mieux du soleil pour sécher.

2 – Choisir sa faucheuse : conditionneur à doigts, à fléaux ou à rouleaux ?

Quel que soit son type, un conditionneur doit pouvoir se régler, en régime de rotation et en écartement, pour adapter son agressivité à la fragilité du fourrage. Les rouleaux se révèlent moins dommageables pour les plantes susceptibles de perdre des feuilles. En revanche, les modèles à doigts ou à fléaux passent mieux en gros rendement.

3 – Portée ou traînée ?

Une faucheuse portée coûte moins cher mais demande un tracteur suffisamment lourd, en particulier dans les pentes. Elle est d’autre part plus maniable. Attention : il existe différents niveaux de perfectionnement en termes de qualité de la suspension et d’effacement en cas d’obstacle. De son côté, une faucheuse traînée coûte plus cher mais se contente d’un tracteur moins puissant. Cette configuration n’existe que dans ce type conditionneuse, à de rares exceptions près. Par ailleurs, disposant d’un châssis, cette machine bénéficie d’une meilleure suspension.

4 – Timon latéral ou central ?

Le timon central permet de travailler en allers et retours mais demande du doigté dans les pentes. Ce mode de fauche facilite la fuite de la faune sauvage. Les demi-tours prennent du temps, mais moins qu’avec un timon latéral. En revanche, ce dernier peut travailler en continu si on choisit de faucher en rond.

5 – Choisir sa faucheuse : tapis et volets

Les faucheuses conditionneuses peuvent recevoir des volets orientables ou un tapis pour décaler l’andain. Sur un aller et retour, on rapproche ainsi deux andains. Cet équipement permet ensuite d’ensiler avec un pick-up moins large. Mais attention : en gros rendement, des andains trop rapprochés sèchent moins bien.

6 – Grande largeur

L’unité de coupe classique travaille sur 2,80 à 3,50 m, voire 4 m sur les faucheuses sans conditionneur. Il existe ensuite des faucheuses traînées de 5 ou 6 m. Mais la solution la plus courante pour faucher en 6 m consiste à associer une machine frontale et une seconde à l’arrière, généralement portée. Il faut toutefois disposer d’un tracteur avec prise de force à l’avant. L’étape suivante permet de faucher sur environ 9 m, en associant trois unités de coupe, une frontale et deux installées à l’arrière du tracteur sur un châssis spécifique. L’automotrice existe aussi.

7 – Entretien du lamier

La faucheuse classique possède un lamier à bain d’huile, qui demande une grande minutie dans la mise niveau du lubrifiant. Avec le temps, les capacités ont augmenté afin de laisser plus de marge entre les niveaux mini et maxi. Certains constructeurs optent pour une graisse, qui ne demande pas de vidange ni de mise à niveau.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

En résumé

Quelles sont les principales marques de faucheuses ?

Les faucheuses viennent très majoritairement de France et d’Europe du Nord. Citons Agram, Claas, Deutz-Fahr, Fendt, John Deere, Krone, Kuhn, Kverneland, Massey Ferguson, McHale, Maschio-Gaspardo, New Holland, Pöttinger, Rozmital, Samasz, SIP, Vicon, etc.

Combien coûte une faucheuse ?

Une faucheuse simple de 2 m commence à 6 000 €, tandis qu’un combiné de 9 m de largeur avec conditionneur et groupeur d’andains atteint 85 000 €.

Comment régler une faucheuse ?

La tendance spontanée est de régler une faucheuse pour couper le plus ras possible afin de maximiser la quantité d’herbe récoltée. Mais cette pratique augmente l’usure du lamier, augmente le salissement du fourrage par de la terre, retarde la reprise de végétation et empêche l’air de circuler sous l’herbe coupée. D’où la recommandation de viser plutôt 7-8 cm de hauteur de coupe. Ensuite, la suspension doit s’adapter à la vitesse de travail et à l’état du sol afin de conférer au lamier un appui au sol suffisant mais sans excès. Quant au conditionneur, il bénéficie généralement de deux régimes de rotation et d’un réglage de l’écartement d’un contre-peigne ou d’une tôle pour adapter son agressivité au fourrage (de la luzerne fragile à la graminée coriace).

Comment entretenir une faucheuse ?

La première pièce d’usure d’une faucheuse est le couteau. Les constructeurs proposent souvent un dispositif de changement sans clé. D’autre part, le lamier possède parfois des patins d’usure qui en protègent le dessous. Ce lamier est soit graissé à vie, soit lubrifié par bain d’huile (voir ci-dessus). Enfin, n’oublions pas la protection de cardan, qui demande une grande attention pour préserver la sécurité de l’utilisateur.

Comment conduire une faucheuse ?

Pour faucher une parcelle, il faut au départ rouler dans l’herbe pour dégager un espace de manœuvres sur le pourtour. Ensuite, la fauche se réalise en tournant vers le centre de la parcelle, ou bien en allers et retours s’il s’agit d’une machine à timon central. S’il faut protéger la faune sauvage, il est conseillé de commencer par le milieu pour permettre aux animaux de fuir.