La récolte de blé tendre affiche un rendement moyen national à 73,7 q/ha
Cette année, le blé tendre avait pris de l’avance par rapport aux cinq dernières campagnes. Les moissons étaient terminées sur une large partie du pays dès la mi-juillet. « La récolte de blé tendre 2025 renoue avec un niveau de production satisfaisant, estimé à 33,1 Mt, analyse FranceAgriMer. C’est + 4 % par rapport à la moyenne 2020-2024 ». Les bons rendements à l’échelle du territoire national donnent une moyenne à 73,7 q/ha. C’est une progression de plus de 6 % par rapport à la moyenne quinquennale. Les surfaces cultivées en blé tendre, en hausse par rapport à 2024, restent néanmoins en retrait de 2 % par rapport à la moyenne 2020-2024. Cela devrait néanmoins concourir au bon niveau de récolte mondial.
Des qualités satisfaisantes en blé tendre
« Les teneurs en protéines moyennes sont généralement comprises entre 10,5 et 11,5 %, selon un axe croissant Ouest-Est, poursuit le communiqué commun avec Arvalis. En fonction du bassin de production, le dernier apport d’azote n’a pas toujours été totalement valorisé en raison de l’absence de pluie au moment de l’intervention. L’effet dilution a pu, par ailleurs, influer sur ces teneurs, du fait des rendements élevés ».
Des PS probablement pénalisés dans le nord
Grâce au temps sec et ensoleillé lors du remplissage des grains et aux bonnes conditions climatiques qui ont prévalu lors des récoltes, les poids spécifiques, dits aussi PS, sont majoritairement élevés. Les moyennes régionales font état de 77 à 80 kg/hl. « Toutefois, les pluies qui se sont abattues ces dernières semaines sur les secteurs non encore achevés en zone nord risquent de pénaliser ces bons niveaux de PS dans certaines parcelles. Les indices de chute de Hagberg, très dépendants des conditions climatiques en fin de cycle, sont majoritairement bons ».
Blé dur : des rendements assure une récolte en hausse de 3 %
En 2025, la récolte de blé dur est estimée à moins de 1,3 Mt, en hausse de 3 % par rapport à l’an passé. Elle reste toutefois inférieure de 7 % à la moyenne quinquennale. Les bons rendements, observés cet été dans la quasi-totalité des bassins de production, ont permis de compenser la baisse des surfaces. Cette dernière se chiffre à – 13 % par rapport à la moyenne 2020-2024.
Une bonne qualité globale en blé dur
Concernant la qualité des grains, les teneurs en protéines sont en retrait par rapport aux années précédentes. Toutefois, elles devraient permettre de satisfaire les attentes dans la plupart des cas. De plus, « compte-tenu de l’absence de pluies en fin de cycle, le mitadinage semble limité. Le taux de grains mouchetés devrait être restreint. Après plusieurs campagnes décevantes, les PS sont généralement bons à très bons. Les moyennes régionales font état de 78 à 80 kg/hl ».
Récolte d’orge d’hiver : + 12% de rendement
Les surfaces en orges d’hiver sont proches de celles de l’an passé, à 1,2 Mha. Mais elles sont toujours en recul de 5 % par rapport à la moyenne quinquennale. Heureusement, « les conditions climatiques peu pluvieuses du printemps ont limité les maladies, observe Arvalis. Par ailleurs, la précocité des cultures a permis d’esquiver les fortes chaleurs du mois de juin ». Tous ces éléments ont favorisé un bon remplissage des grains, conduisant à des rendements de + 12 % comparé à la moyenne des cinq dernières campagnes. La production d’orge d’hiver est ainsi estimée à 8,4 Mt. C’est 6 % de plus par rapport à la moyenne 2020-2024.
La production 2025 d’orge de printemps est, pour sa part, estimée à 3,5 Mt, en hausse de 13 % par rapport à la moyenne 2020-2024, avec une augmentation significative des surfaces de + 3 %. FranceAgriMer et Arvalis notent de bons rendements à l’échelle des bassins de production, malgré des scores hétérogènes selon les parcelles.
De bonnes qualités d’orges
Côté qualité, les teneurs en protéines des orges d’hiver oscillent entre 9,5 et 10,5 % sur une large partie du territoire. « Les poids spécifiques et les calibrages sont bons voire très bons ».
La qualité de la récolte des orges de printemps est aussi satisfaisante. Les teneurs moyennes en protéines sont comprises entre 9,8 et 10,8 %, selon les bassins de production. Les poids spécifiques et les calibrages sont même jugés parfois « excellents ».
Colza : une production en hausse
Avec 1,26 Mha semés, les surfaces de colza sont en léger retrait par rapport à 2024. Le rendement moyen national est estimé à plus de 35 q/ha, au-dessus de la moyenne quinquennale, pour une production autour de 4,5 Mt assurant un bon approvisionnement de la trituration nationale. Le printemps doux et ensoleillé a en effet permis une bonne floraison et un remplissage efficace.
« La qualité des graines est remarquable avec une teneur en huile à plus de 45 %, rapporte Terres Inovia. Cette teneur est en nette hausse par rapport à 2024. Pour la majorité des récoltes effectuées avant le 15 juillet, la teneur en eau des graines varie dans une fourchette basse de 6 à 7 % ».
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