L’analyse éco : des subventions aux valeurs de décote

Partager sur

L’analyse éco : des subventions aux valeurs de décote

Parmi les investissements subventionnés dans les cuma, les épandeurs de fumier figurent dans le top 3. (©Coutand)

Aides à l'achat d'agroéquipement, cotes des matériels, agrivoltaïsme, décarbonation... Voici un récap des sujets phares de l'année 2025, et de ce qui s'annonce pour 2026.

Les Hors-Séries 2025 d’Entraid Médias ont démarré sur les chapeaux de roues. Pour la seconde année consécutive, le premier Hors-Série thématique de l’année présentait les aides aux investissements dans le matériel agricole. Programmes européens, nationaux, régionaux ou locaux, nous vous avons aidé à vous repérer parmi les dispositifs et les guichets. Nous remettons le couvert pour 2026.

Des incertitudes autour des aides aux investissements 2026

Sans doute avec les mêmes difficultés que l’an passé. L’automne-hiver 2025-2026 est, comme en 2024-2025, secoué par des incertitudes budgétaires. Certains programmes risquent de prendre du retard par rapport aux années précédentes.

Autre tendance, le nombre de programmes et leurs dotations risquent de diminuer. Difficile pour l’instant de se prononcer au sujet des aides régionales. Les programmes paraissent au compte-goutte en cette fin 2025.

En revanche, les dispositifs nationaux semblent concerner un nombre limité de catégories d’agriculteurs et de projets.

Aides nationales très ciblées en 2026

Les programmes financés par la Planification Écologiques et France 2030 touchent à leur fin. Quelques millions d’euros restent à distribuer dans le pays. Des subventions aux investissements d’agroéquipements du verger seraient encore possibles.

Même chose pour des aides aux investissements pour la protection contre la sécheresse. D’autres programmes, dits « projets territoriaux », ne concernent que la préparation et la transformation des produits agricoles.

Aucun matériel intervenant jusqu’à la récolte ne sera subventionné par ces projets territoriaux. Seules de rares structures agricoles individuelles ou collectives pourront y prétendre.

HARVERY-AM8

En 2026, les programmes nationaux d’aides à l’investissement connu fin 2025 viseront certaines filières comme les vergers. (©Harvery)

Agrivoltaïsme : lever les zones d’ombre

L’agrivoltaïsme fait parler, c’est pourquoi l’un des Hors-Séries 2025 s’est penché dessus. Objet de craintes pour les uns, d’espoir pour les autres, nous avons consacré un dossier complet sur ce sujet.

L’agrivoltaïsme est un sujet tout neuf. Il ne se résume pas à implanter un maximum de panneaux photovoltaïques sur des terres agricoles, avant d’y faire paître, si possible, quelques moutons.

Sur les aspects techniques et réglementaires, c’est plus compliqué qu’il n’y paraît. Les projets développés au sens de la loi APER (accélération de la production d’énergies renouvelables) du 10 mars 2023 ne sont pas encore sortis de terre.

Toutefois, Entraid Médias est allé voir des installations qui avaient anticipé les critères réglementaires émanant de cette loi. Les agriculteurs produisant sous des panneaux nous ont livré des témoignages positifs. Selon eux, l’agrivoltaïsme apporte des avantages agronomiques, zootechniques et économiques.

agrivoltaïsme et grandes cultures

Si les agriculteurs pionniers sont satisfaits, l’agrivoltaïsme recherche encore ses références techniques. (©Entraid Médias)

Quelques zones d’ombre subsistent. Les aspects juridiques restent à préciser (quel bail pour une parcelle agrivoltaïque ?).

Le partage de la valeur demeure une question centrale : comment répartir les revenus de l’agrivoltaïsme entre énergéticiens et agriculteurs ? Une répartition des revenus de l’agrivoltaïsme à l’ensemble de la profession agricole pourrait-elle s’envisager ? En 2026, nous continuerons de suivre le sujet.

Néanmoins, nous consacrerons davantage de place à des productions d’énergie plus fédératrices et répandues. La méthanisation, le photovoltaïque sur bâtiment et la biomasse sont des sujets riches en actualités.

En 2025, combien coûte mon matériel ?

Doit-on faire durer le matériel ou vaut-il mieux le changer ? Si on le change, est-ce que ça rentrera financièrement dans les clous ? Le nouveau, on l’achète neuf ou d’occasion ? Dans tous ces cas, connaître les valeurs résiduelles des matériels en parc aide à prendre les bonnes décisions.

Parmi les Hors-Séries 2025, le numéro « Combien coûte mon matériel » a donné des pistes pour réfléchir sur le sujet. Grâce aux données de la fncuma, nous avons livré 12 courbes de décote de matériels fréquents dans les cours de ferme. Pour six de ces machines, nous avons même livré le détail des chiffres des marques principales. Les comptabilités étant tendues, tout est bon à prendre pour éviter les imprécisions et ajuster au mieux les décisions économiques.

Case IH Puma 165

Les courbes de décote aident à réfléchir le renouvellement de matériels, tracteurs en tête. (©Entraid Médias)

Entraid Médias prévoit d’approfondir le sujet de la rentabilité des matériels. Du fait de l’inadéquation entre les coûts d’achat des matériels et les revenus des agriculteurs, les stratégies de renouvellement des machines évoluent.

La part des achats de seconde main grandit. Rien que dans les cuma, 18 % des tracteurs achetés en 2024 sont d’occasion, contre 6 % en 2014. En moissonneuse, l’occasion concerne 40 % des investissements, contre 20 % il y a 10 ans.

La rentabilité des achats de matériels, neufs et d’occasion, sera au programme de 2026.

Décarbonation ? Vous avez dit décarbonation ?

Un sujet pas très affriolant, mais néanmoins important. Dernier des Hors-Séries de l’année 2025, « Décarboner pour s’adapter » constitue une référence pour comprendre les enjeux et en connaître les chiffres. Il rappelle les raisons de lutter contre le dérèglement climatique et de s’y adapter, tout en donnant des pistes pour y parvenir.

Sujet jugé abstrait, il continuera pourtant d’animer l’actualité. Ces dernières semaines, le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF), qui risque d’entraîner la hausse des prix d’importation des engrais minéraux classiques, est une préoccupation.

De même, l’Axema (syndicat français des acteurs industriels l’agroéquipement et de l’agroenvironnement) a récemment présenté ses orientations pour décarboner les agroéquipements.

Ces deux exemples montrent que la décarbonation est un sujet concret et qu’elle fera bouger les stratégies des exploitations agricoles.

Agriculture décarbonée chez Cédric Boivineau Hors-Séries 2025

Des agriculteurs témoignent sur leurs pratiques à la fois « bas-carbone » et rentables dans le Hors-Série « décarbonation ». (©Entraid Médias)

Pour plus d’information, retrouvez aussi nos dossiers sur www.entraid.com :

CADEAU PREMIUM DE BIENVENUE

Profitez-en !
Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer