Moissons : une récolte « de pois ». La féverole sauve les meubles.

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Moissons : une récolte « de pois ». La féverole sauve les meubles.

Pour cette récolte 2025, le rendement moyen national en pois d’hiver est estimé par Terres Inovia entre 40 et 45 quintaux/hectare (q/ha). La féverole a plus souffert. Crédit Entraid

La campagne de pois a tenu ses promesses. La récolte nationale de pois d'hiver s'oriente vers 40 à 45 q/ha de rendement. Mais la féverole a plus souffert.

Pois et féverole, que donnent les résultats de récolte 2025 ? Début août 2025, l’institut technique Terres Inovia a livré d’une part son analyse sur le pois. En effet, cette culture représente 98 000 ha cultivés cette année dans le pays, selon Agreste. « Qu’il s’agisse du pois d’hiver ou du pois de printemps, toutes les surfaces ont pu être récoltées avec globalement de bons niveaux de rendements », estime Terres Inovia. Pour l’institut technique national des oléo protéagineux, la récolte 2025 est particulièrement satisfaisante en pois d’hiver. « Une culture qui représente 30 à 35 % des surfaces de pois au niveau national ». Le rendement moyen national en pois d’hiver 2025 est estimé par l’institut entre 40 et 45 quintaux/hectare (q/ha). Un chiffre qui vient renforcer les résultats honorables de cette campagne végétale 2025.

Une récolte jusqu’à 70 q/ha en pois

Si dans certaines régions, les rendements ont pu parfois atteindre 60 à 70 q/ha, les experts de l’institut technique ont également constaté « quelques rares mauvais rendements ». Ceux-là ont visiblement été causés par l’hydromorphie hivernale. « Ou par des implantations réalisées dans de mauvaises conditions ».

Il faut dire aussi que cette campagne pois d’hiver a été aidée au niveau sanitaire. « La pression des maladies a été faible et bien maîtrisée par des traitements précoces, analyse Terres Inovia dans un communiqué livré fin juillet 2025. Cette pression maladies a ainsi été quasiment absente sur la moitié nord, et modérée en Nouvelle-Aquitaine (Colletotrichum) et Occitanie (ascochytose) ».

Le pois de printemps donne satisfaction

Les premières estimations de Terres Inovia en pois de printemps font aussi état d’une campagne satisfaisante. Le rendement moyen national est estimé à 35-40 q/ha. « Ce résultat a été permis avant tout grâce à des semis précoces favorisés par de bonnes conditions météorologiques. Ainsi qu’une phase d’implantation de qualité, précise l’institut. La pression modérée des ravageurs et les stress climatiques limités ont également préservé le potentiel de la plante ».

La date de semis semblait cette année peut être un peu plus stratégique. Elle semble avoir été « un levier performant pour éviter les stress climatiques », avec des rendements « de 40 à 55 q/ha pour les semis précoces. Alors qu’il est constaté 20 à 30 q/ha pour les semis tardifs », mais ceux-là ne concernent qu’une minorité des surfaces, modère Terres Inovia.

En outre, « la qualité des pois d’hiver et de printemps semble être au niveau des standards attendus pour le marché de l’alimentation animale avec notamment des teneurs en protéines correctes ».

Bilan mitigé sur la récolte de féverole

À l’inverse du pois, Terres Inovia communique un bilan de récolte moyen pour la féverole d’hiver. Ce alors que la récolte 2024 avait été réussie. « Les surfaces ont fortement progressé en féverole sur cette campagne 2024 – 2025 » atteignant 120 000 ha, selon Agreste. Les rendements tournent autour de 30 à 35 q/ha « avec quelques résultats dépassant les 45 q/ha ».

La raison de cette contre-performance ? « Le manque d’eau observé en fin de cycle a eu un effet limitant dans l’expression du potentiel de la plante, analyse l’institut technique. Les féveroles d’hiver ont néanmoins pu éviter une partie des stress à floraison. À la différence des féveroles de printemps, dont les rendements sont plutôt attendus autour de 25-30 q/ha ».

Des conditions climatiques impactantes

« Si les conditions d’implantation et l’hydromorphie hivernale ont aussi pu entamer le potentiel de certaines parcelles de féverole, le stress hydrique et les fortes chaleurs lors du remplissage ont aussi eu un impact majeur ».

En revanche, Terres Inovia a observé une faible présence de maladies sur la campagne, sauf en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine où le botrytis a certes été observé, mais a été bien maîtrisé.

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