Lancé dans une tournée de tests dans la région, le robot RX-20 de Pellenc a fait une escale dans les vignes des coteaux du Loir et du Jasnières, en Sarthe. Dans le cadre des projets Azimut et Agroop, les fédérations de cuma cherchaient à évaluer ses performances et à analyser la faisabilité d’une mise en place en collectif et ce que cela engendre.
Le robot Pellenc RX-20 surmonte la réalité des pratiques
Après la définition des modalités de l’essai, Ludovic Patte, responsable robotique chez LVVD (filiale de Terrena), a tout d’abord lancé l’arpentage des parcelles concernées. Une antenne installée bien précisément dans un coin de chaque parcelle étudiée a servi de point de repère GPS RTK. Grâce à une seconde antenne, cette fois-ci portative et communicante avec la première, il a procédé au repérage de chaque rang.
Ainsi, le logiciel Pellenc a obtenu le positionnement des rangs dans l’espace, avec leur longueur, leur largeur et s’ils sont plantés de manière droite, type « plantation au GPS RTK » ou alors plantés manuellement. Si cette partie paraît anodine, il n’en est rien. Il s’est par exemple avéré que sur une parcelle avec des vignes centenaires, une extrémité de rangs était d’une largeur de 1,60 m quand l’autre atteignait à peine 1,40 m.
Une fois les limites parcellaires renseignées et les données issues de l’arpentage transmises, l’essai a pu commencer. Sur trois jours, le robot testeur a travaillé au total dans cinq parcelles. Il y a animé différents outils dont le Juramatic (Boisselet), avec dents, disques, doigts kress ou non selon le type de sol (argileux, sableux…) et l’état du sol (sec ou humide). Le broyeur électrique Pellenc a aussi été mis à contribution dans le cadre de l’essai avec la cuma des Vignerons.
Quelques limites, mais de la satisfaction
Lors de la réunion de bilan, les représentants de cette dernière ont constaté que l’essai s’est révélé globalement très concluant. Le RX-20 a en effet réalisé un très bon travail dans les vignes. Néanmoins, l’automate s’est confronté à des limites, principalement en lien avec la physique. Bien que sur chenilles et malgré son poids raisonnable (1 300 kg à vide), sa faible largeur lui a joué des tours dans un dévers trop important. En tournant sur des tournières enherbées et humides, il n’a pas échappé à la petite glissade et perdu sa ligne GPS. « Dans ces conditions difficiles, il aurait gardé sa trajectoire avec des chenilles plus larges », propose l’expert de LVVD.
Sans en être encore là, la cuma sarthoise ne se refuse pas à potentiellement acquérir le robot. Mettre en œuvre un outil autonome dans toute la coopérative modifierait l’organisation du travail individuellement et collectivement. Il y aurait toutefois des aspects géographiques, ainsi que des temps de travail et de transport à prendre en compte. Rappelons qu’aujourd’hui le robot viticole est homologué pour travailler seul dans le champ mais qu’il ne peut pas pour autant aller sur la route, ne serait-ce que pour la traverser. Et bien sûr, il y a le coût du robot avec les outils qui leur conviendraient. Mais au vu des tarifs pour accéder à ce type de technologies, la mutualisation est une solution qui se défend.
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