En juillet 2025, la cuma de Montmédy nord, dans la Meuse, utilise le dispositif Tesa-S. Ce dernier leur permet en effet d’embaucher deux chauffeurs affectés à l’une de ses moissonneuses. Un retraité agricole et un jeune double actif assurent le poste en alternance. « En 2024, ce dernier a effectué 31 heures de travail, en accord avec son employeur et dans le respect de la réglementation sur le temps de travail, explique Damien Blondin, le président de la cuma. Son collègue, désigné comme conducteur principal, a quant à lui réalisé 125 heures sur la même période. » À noter que les adhérents de la seconde moissonneuse gèrent eux-mêmes leurs chantiers. Ils ne font pas appel à de la main-d’œuvre extérieure. Pour la conduite de l’ensileuse d’herbe, un second salarié rejoint la cuma afin d’assurer une alternance avec Guillaume, le salarié permanent. En 2024, sous contrat Tesa, Julian a réalisé une soixantaine d’heures de travail de mai à juin. Plus 114 heures au moment de l’ensilage du maïs entre septembre et octobre.
Une équipe renforcée à certaines périodes
« Souvent, les postulants à ces postes de conduite sont des fils d’agriculteurs. Certains reviennent plusieurs années de suite, indique Damien Blondin. Charge aux responsables de matériel de la cuma de les former à la conduite des machines. Et de leur rappeler les règles de sécurité. Elles apparaissent dans le document d’évaluation des risques, mis à jour chaque année et consultable par tous. Ces consignes sont indispensables, car le risque zéro accident n’existe pas. » Et d’ajouter : « J’insiste également pour que les horaires de travail et les temps de récupération soient rigoureusement respectés. »
Sans le recours au dispositif Tesa-S, l’organisation des chantiers serait bien plus compliquée. « Beaucoup d’entre nous sont tendus en main-d’œuvre. Le Tesa-S permet de gagner en souplesse et en réactivité, souligne Damien Blondin. Cette formule, sécurisante et flexible, est appréciable. »
En plus d’offrir une couverture sociale complète en cas d’accident ou de maladie, le Tesa est simple à mettre en place et souple dans son utilisation. Il permet facilement d’ajuster les heures de travail en fonction des besoins réels et des aléas météo. Si le Tesa-S offre de nombreux avantages pratiques, Damien Blondin regrette cependant que « le niveau des charges sociales, en particulier patronales, soit supérieur à celui d’un CDD classique ».
Tesa : des démarches simples et rapides
Pour rédiger un contrat en Tesa-S, rien de plus simple. Il suffit de suivre les étapes suivantes :
- se connecter au site de la MSA ;
- rédiger une déclaration préalable à l’embauche (DPAE), signée par les deux parties ;
- mentionner sur le contrat les dates de début et de fin ainsi que la durée estimée du travail.
La cuma de Montmédy nord s’appuie sur la grille indiciaire de la convention collective nationale des cuma pour déterminer la rémunération, soit un taux horaire brut de 13 € à 14 € pour un chauffeur d’engins agricoles, variable selon l’ancienneté. À la fin de chaque mois, la déclaration du nombre d’heures réellement effectuées génère automatiquement la fiche de paie.
À l’issue du contrat, en plus de la prime de congés payés (déjà incluse dans le salaire horaire), la cuma de Montmédy nord verse une prime supplémentaire de 10 % pour récompenser le travail fourni.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :
