Le coût de l’assurance progresse

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Le coût de l’assurance progresse

Excès d'eau, grêle et gel sont les premiers facteurs de sinistralité. (©DR)

Un poste de dépense qui ne baisse pas. Et pour cause, la surprime 'catastrophe naturelle' est passée de 12 à 20 % en 2025. Les événements climatiques continuent de peser.

Les cotisations assurantielles devraient continuer de progresser en France. Car la surprime de l’assurance catastrophe naturelle augmente. Elle passe de 12 à 20 %. Elle sera répercutée sur les assurances agricoles. Mais déjà, les années 2023 et 2022 ont été des gros paliers d’augmentation des cotisations perçues. Selon France Assureurs, entre 2022 et 2023, les encaissements de l’assurance dommages aux biens agricoles ont progressé de + 15,8 %. En 2022 déjà, une hausse de + 10,1 % avait été observée. Les cotisations, liées aux tracteurs et au matériel agricole, ont été évaluées à 693 M € en 2023, avec un rapport sinistres/primes de 77 %, en hausse par rapport à 2022.

Un hectare assuré sur deux, touché par une catastrophe naturelle

Pour ces années, les sinistres climatiques comme la grêle ou la sécheresse ont fortement contribué à la hausse des primes. En cause notamment, 380 000 ha ont été sinistrés par la grêle en 2022. Puis une sécheresse avait suivi. La sinistralité était en baisse en 2023. Tandis qu’en 2024, Groupama indiquait une charge sinistre de 255 M € pour l’assurance récolte.

Parmi ces montants, 137 M € sont dus à l’excès d’eau, suivis par la grêle (59 M €) et le gel (15 M €). On note aussi que près d’un hectare assuré sur deux a été touché. Groupama soulignait alors des aléas climatiques devenus systématiques, plus fréquents, mais moins intenses.

Surprime assurance ‘catastrophe naturelle’ : une augmentation inéluctable

Hors paliers, les augmentations sont continues. En effet, le Réseau d’information comptable agricole (Rica), montrait déjà une augmentation annuelle d’environ 2,5 % par an des dépenses totales d’assurance pour les exploitants entre 1988 et 2017. Sont donc venus s’ajouter des soubresauts liés aux catastrophes naturelles. Et qui devraient se multiplier. Selon la Fédération française des assurances (FFA), le coût cumulé des sinistres liés aux aléas climatiques pourrait atteindre 143 Mds € entre 2020 et 2050, contre 69 entre 1989 et 2019.

L’augmentation des primes est donc inéluctable. Notamment en 2025 à cause de l’augmentation de la surprime catastrophes naturelles. Cette dernière est portée de 12 % à 20 %, contrats professionnels inclus, ce qui contribue à augmenter le coût des assurances agricoles, y compris pour le matériel.

Une cotisation à 7 chiffres

En 2020, les cotisations totales en assurances agricoles atteignent 2 Mds €. L’année suivante, elles grimpent à 2,1 Mds €. Elles progressent encore en 2023 à 2,3 Mds €, soit une hausse marquée de + 10,1 % par rapport à l’année précédente.

En 2023, les seuls encaissements liés aux dommages aux biens agricoles, qui constituent une large part du marché, s’élèvent à 1,8 Mds €, avec une croissance annuelle de + 15,8 %. Les cotisations des contrats tracteurs et matériels agricoles sont estimées pour 2023 à 693 M € pour le marché national.

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