L’autonomie alimentaire des caprins grâce à la cuma

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L’autonomie alimentaire des caprins grâce à la cuma

Nicolas Cordeau (éleveur caprin), Daniel Arlot (fromagerie Bonde de Gâtine) et Théophane Soulard (Seenovia). (©Entraid Médias)

La Fd cuma 79 a organisé une table ronde au salon Capr’Inov, Les échanges ont mis en évidence l’avantage des cuma pour améliorer l’autonomie fourragère des élevages caprins.

La Cuma a un rôle central à jouer dans l’autonomie alimentaire des élevages caprins. Nicolas Cordeau, éleveur de caprins laitiers dans la Vienne, le prouve chaque année. Lors d’une table ronde tenue au salon Capr’Inov à Niort fin novembre 2025, il a expliqué comment il produit un maximum de fourrage sur son exploitation. Ses cultures fourragères limitent les achats de compléments, en particulier des sources de protéines végétales.

Conjuguer autonomie et production

« En plus du maïs et des céréales, nous cultivons 40 ha de luzerne, que nous conservons en foin ou en ensilage, a détaillé Nicolas, par ailleurs trésorier de la Fd cuma de la Vienne. Ainsi, nous limitons l’achat d’aliments tout en maintenant notre production de 850 à 900 l/chèvre/an. »

Une mission facilitée par l’irrigation de la luzerne et du maïs. Théophane Soulard, conseiller en élevage caprin chez Seenovia, note une évolution des cultures fourragères pour caprins. « Je vois plus de prairies multiespèces, les prairies grignotent des hectares au maïs. C’est le cas des éleveurs dont les cultures d’été souffrent de plus en plus des pics de chaleurs. »

Autonomie alimentaire des caprins : capter les protéines

La quête des protéines est un sujet primordial quand on parle d’autonomie alimentaire des troupeaux. « Les Cuma constituent un atout très intéressant pour récolter les légumineuses fourragères, en pur ou en association », appuie Théophane Soulard.

Les fenêtres météo favorables raccourcissent. Les cuma ont la capacité d’investissement pour fournir du matériel adapté pour récolter vite et bien, c’est-à-dire en préservant les feuilles.

andaineur à tapis au travail

Des matériels comme cet andaineur à tapis sont indiqués pour récolter un fourrage de qualité. (©Kverneland)

Les cuma facilitent les récoltes

La mutualisation autorise l’achat de matériels de grandes largeurs, donc des débits de chantier accrus. Parfois, les cuma proposent des services avec chauffeurs, ce qu’apprécient certains adhérents.

Nicolas Cordeau complète : « Dans notre Cuma de Blanzay, l’activité ensilage compte 5 à 6 adhérents. Cela amène de l’entraide, de la sécurité et de la souplesse. Nous ne nous sentons pas obligés de travailler entre deux périodes météorologiques défavorables, nous avons plus de plages de travail que si nous étions une douzaine. »

Le tout pour un prix contenu. Pour indication, les adhérents de la Cuma de Blanzay paient l’activité ensilage 110 €/ha en herbe et maïs sec (hors GNR, avec chauffeur), 130 €/ha en maïs irrigué.

Pour plus d’informations, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

 

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