L’actualisation des cartes pointe vers un début des chantiers d’ensilage 2025 avec 5 à 10 jours de retard sur les prévisions initiales, plutôt fin août pour les premiers chantiers. « Le climat frais et pluvieux des dernières semaines retarde un peu le début des chantiers de récolte du maïs fourrage », résume Arvalis dans son dernier bulletin de prévision.
Début des chantiers d’ensilage 2025 : à quelle date ?
L’institut et ses partenaires, après avoir diffusé une première carte de prévisions des dates des chantiers d’ensilage le 22 juillet 2025, réajustent donc le tir. Arvalis base ses calculs en fonction de la date d’arrivée au stade 32% de matière sèche plante entière.
Depuis mi-juillet 2025, « certaines régions ont pu bénéficier d’une pluviométrie significative allant de 40 à 80 mm (voire un peu plus à l’est de la France), comparativement au Sud-Ouest qui a été peu arrosé. En parallèle, les températures ont été plus fraîches que la moyenne des 15 dernières années », explique l’équipe d’Arvalis.
Voilà pour la situation globale, telle que cartographiée par Arvalis et ses partenaires.

Carte d’estimation de la date de récolte avec utilisation des données météo du décile 2. (© Arvalis et Météo France)
« Les premiers chantiers de récolte pourraient intervenir lors de la 3ᵉ décade d’août dans les Pays de la Loire, le Poitou-Charentes, le Limousin, en Bourgogne, Rhône-Alpes et à l’est du Bassin
Parisien/Champagne-Ardenne », résume Arvalis.
Début des chantiers d’ensilage 2025 : mode d’emploi pour estimer la date de démarrage
Des prévisions précises, mais qui ne restent que des prévisions, avertit Arvalis, qui précise qu’elles ne peuvent recouvrir toutes les situations agronomiques.
L’institut incite les éleveurs à réaliser leur propre prévision, notamment en cas de parcelle semée tardivement ou de « stress hydrique marqué ».
Étape 1 : observation des grains, 3 à 4 semaines après la sortie des soies
Première préconisation d’Arvalis : « c’est bien la maturité des grains qui commande et non pas les feuilles ».
L’institut fournit un guide schématique pour analyser cette lentille, pour évaluer le taux de matière sèche de la plante en observant les grains, trois à quatre semaines après la sortie des soies.
Ce moment permet d’observer l’apparition de la lentille vitreuse à l’extrémité des grains.

Schéma sur l’appréciation du taux de matière sèche plante entière pat l’observation des grains. (©Arvalis)
Étape 2 : à 25-26% de MS, un moment décisif
Il devient possible d’estimer plus précisément la date du chantier d’ensilage lorsque l’on observe la lentille vitreuse « au sommet de la majorité des grains ». À ce stade, « on se situe autour de 25-26% de matière sèche plante entière pour des maïs à bon gabarit, encore bien vert », précise Arvalis.
« Sur les variétés à grains dentés, cela correspond à l’apparition d’une dépression au sommet de la majorité des grains », complète-t-il.
Étape 3 : Combien de temps pour atteindre 32% de MS et déclencher le chantier ?
C’est à ce stade qu’il faut réaliser quelques projections. Pour estimer la date du chantier, le stade optimal de récolte sera atteint, une fois que les plantes ont atteint 25% à 26% de MS, lorsque le besoin en température aura atteint environ 150 degrés jours (base 6-30°C).
Cela représente « 10 à 20 jours selon les régions, la période de récolte et le scénario climatique », estime Arvalis.
Stress hydrique : une accélération possible
Toutefois, les prévisions de canicule des prochaines jours pourraient venir perturber cette méthode. Ce type de situation peut faire évoluer très rapidement le taux de matière sèche, une situation « mal prise en compte par les modèles de prévision », reconnaît Arvalis.
L’institut préconise donc pour les éleveurs concernés d’observer « en cœur de parcelle le gabarit des plantes, l’état du feuillage, la présence d’épis plus ou moins fécondés ». « Sur les maïs avec très peu de feuilles vertes et sans épi, la question d’ensiler prématurément peut se poser », note enfin Arvalis.
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