John Deere et Delaval étendent leur solution d’efficience de l’élevage

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John Deere et Delaval étendent leur solution d’efficience de l’élevage

L'aliment et la traite sont au coeur de l'indice d'efficacité de la production de la plateforme MSC promue par John Deere et Delaval. (© Entraid)

Les deux poids lourds de l'agroéquipement au champ et au bâtiment proposent le regroupement des données d'exploitation depuis d'autres logiciels et outils. John Deere et Delaval ouvrent ainsi leur Milk Sustainabilty Center à tous les éleveurs d'Europe.

Ils se disent à nouveau « oui ». Un an après le lancement officiel de leur service conjoint « Milk Sustainability Center », John Deere et Delaval confirment sa mise en service, en France et en français. Ainsi que son extension à plus de pays. Mais surtout son extension à plus de plateformes pour en récupérer les données d’élevage laitier et les traiter pour en sortir des indicateurs de performances économiques et d’empreinte carbone. De plus, le duo officialise ce mois de septembre 2025 la nouvelle possibilité export de ses données vers une un nouveau partenaire, Dsm-firmenich, pour sa solution d’évaluation de durabilité de l’exploitation appelée Sustell.

Trio de données du champ, de l’aliment et du lait

Ensilage John Deere aux Pays-Bas

L’une des portes d’entrées du MSC est le John Deere operation center qui collecte toutes les données au champ. (© Entraid)

La base minimale du Milk Sustainability Center (MSC), c’est l’association des données fournies par trois postes. D’abord les données de production végétale avec le John Deere operation center – qui peut capter les données d’outils de marques différentes.

Ensuite, les données sur les aliments, Dinamica Generale avec son DTM Cloud peut en être par exemple le fournisseur. Enfin, les données de traite avec ici Alpro et Delpro de Delaval. Mais ces trois partenaires précisent que la plateforme MSC est capable de capter les données issues d’autres solutions, comme AfiFarm (Afimilk), Cristal (Fullwood), Plan laitier (GEA) et Horizon (Lely).

Attention tout de même, MSC peut recevoir des données de ces logiciels (par API, importation, etc.), mais cela ne garantit pas que toutes les données possibles de ces systèmes soient automatiquement ou pleinement intégrées.

La plateforme de John Deere et Delaval peut prendre plus de données en compte

Outre les données sur le lait, la plateforme MSC peut capter les données de troupeau issues de logiciels utilisés en France, comme Uniforme‑Agri, Horizon (Lely), ou encore HerdMetrix (BouMatic). Ainsi que l’échange des données avec les organismes de contrôle laitier.

Pour la ration, MSC peut capter les données de

  • DTM (Dynamica Generale) ;
  • EZFeed (Amelicor) ;
  • FarmLink (Perin Weighmaster Srl) ;
  • Traqueur TMR (Digi-Star).

    MSC indice NUE

    La plateforme MSC de John Deere et Delaval, hébergée en cloud, collecte les performances laitières. Pour in fine sortir un indice de performance économique de la production et de la valorisation de l’aliment. (© Entraid)

Indicateur de performance de l’aliment

Le but de tout cela, c’est de donner à l’éleveur des indicateurs dits de « performance de la production laitière ». A l’image des « KPI » manipulés par les managers des entreprises de service ou industrielles, ces indicateurs doivent permettre à l’éleveur de confirmer certaines stratégies économiques ou d’en changer.

Le but, tenter d’améliorer toujours plus la rentabilité de la ferme. Parmi les indicateurs possibles, cette plateforme MSC se tourne notamment vers le Nutrient use efficiency (NUE). C’est-à-dire l’efficience de l’utilisation de l’aliment. Ou comment la vache ou le troupeau aura utilisé l’aliment de manière à produire une certaine quantité et/ou qualité de lait. La production journalière et par lactation est suivie, ainsi que les protéines ou encore le taux de gras. Et la plateforme connaît l’aliment donné.

Le NUE indique le rapport entre l’entrée et la sortie d’azote, de phosphore et de potassium. Le mantra de ce MSC est ainsi « Utiliser vos nutriments plus efficacement réduira votre empreinte environnementale et augmentera votre rentabilité : faire plus avec moins ».

Durabilité du système

Outre le NUE, le MSC fournit un indicateur sur l’empreinte carbone de la production laitière. Émissions de méthane, dioxyde d’azote et de CO2 sont par exemple évalués dans le temps. Les renseignements sur les entrées et sorties de carbone permettent à la plateforme de calculer une empreinte carbone. Les éleveurs soucieux de la réduction de leur impact peuvent donc avoir à minima un état de la situation de leur ferme. Et peuvent essayer d’identifier des leviers pour s’améliorer.

Enfin, de manière générale, ce MSC permet de se comparer à d’autres fermes et de faire des simulations pour changer de stratégie. Un outil donc potentiellement puissant. Reste à vérifier la totale compatibilité de vos outils avec lui.

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