John Deere croit au drone et investit dans une start-up d’acquisition et de traitement d’image

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John Deere croit au drone et investit dans une start-up d’acquisition et de traitement d’image

La technologie développée sur les capteurs de Sentera permet de repérer de repérer et cartographier les adventices pour le traitement localisé. (©Sentera)

Le constructeur américain John Deere annonce, le 23 mai 2025, l'acquisition de Sentera, un fournisseur de solutions d'imagerie aérienne par drone. Il compte intégrer l'information produite dans ses propres services numériques et d'agriculture de précision.

C’est avec une opération de croissance externe que John Deere compte améliorer ses services numériques en agriculture de précision. La firme américaine annonce le 23 mai 2025 l’acquisition de Sentera, une start-up spécialisée dans le drone et elle aussi U.S. Cette dernière produit des capteurs de cultures pour drones et les logiciels d’analyse d’image qui vont avec. Retour sur le rachat de Sentera par John Deere.

John Deere acquiert Sentera : des capteurs pour mieux cultiver

« Nous sommes ravis d’ajouter l’équipe talentueuse de Sentera à notre organisation et d’intégrer leurs solutions avancées dans le portefeuille d’outils John Deere qui aident les agriculteurs à en faire plus avec moins », déclare Chris Winkler, directeur des logiciels et solutions numériques chez John Deere, dans un communiqué de l’entreprise.

Résultat, à court terme, les solutions Sentera devraient atterir dans le JD « Operation center ». Service à partir duquel agriculteurs comme conseillers pourront valider les données agronomiques collectées par les capteurs Sentera. Et réaliser des opérations culturales de précision. Mais de quelles données, par quel capteur compatible est-ce que ça va se faire ? Trouvera-t-on un jour cela en France ?

Adventices cartographiées, liste de compatibilité de drone à regarder, mais peut-être pas de dispo immédiate en France

Les capteurs de Sentera servent surtout à repérer les adventices pour du traitement localisé via des cartes produites et utilisées dans le terminal du tracteur, vert forcément.

Les détections de Sentera vont jusqu’à être couplées à Smartscript Weeds, une application américaine de prescription personnalisée d’herbicide. Ce service est actuellement disponible aux États-Unis, notamment dans les États du Midwest tels que l’Illinois, l’Iowa, le Minnesota, le Dakota du Nord et le Dakota du Sud. Elle fait partie d’une phase de lancement commercial limitée en 2025, après un programme d’accès anticipé en 2024 couvrant des milliers d’hectares de cultures de soja dans ces régions.

Tous les capteurs de Sentera ne sont pas compatibles avec tous les drones. Leur site met à jour ce qui matche, ou ce qui ne matche pas. La start-up utilise ses propres algorithmes et ses solutions d’IA pour produire les cartes de préconisations de l’opération culturale. Cette techno est d’abord présente pour les U.S. Aucune info n’est donnée pour une disponibilité à court, moyen ou long terme pour l’Europe ou la France.

En outre, il est prévu dans la R&D que les solutions de Sentera aillent jusqu’à évaluer l’uniformité des cultures, la pression des maladies et des ravageurs.

L’alternative au satellite pour l’agriculture de prévision est encore de mise

« La combinaison des capacités d’imagerie de Sentera avec le John Deere Operations Center permettra aux agriculteurs et aux conseillers agronomiques de collecter et d’intégrer de manière transparente des données agronomiques, de comprendre les conditions en temps réel et de transformer les données en informations qui orientent les décisions sur le terrain tout au long de la saison de culture. » Pour John Deere donc, le drone agricole n’est pas mort. Du moins de l’autre côté de l’Atlantique.

John Deere annonce que son « Operations Center » continuera d’être ouvert aux autres fournisseurs d’images de drones. Il faut dire que le groupe est international et que plusieurs solutions d’imageries et de cartographies pour l’agriculture de précision existent dans le monde. En bon chercheur d’or, le constructeur garde un œil très ouvert sur les start-ups alentour.

Depuis 2019, il en sélectionne régulièrement dans le cadre d’un programme d’échange et de partenariat. Début 2025, les organisateurs ont nommé six jeunes pousses dans ce cadre. Dont, par exemple, Lidwave, pour la détection Lidar en 4D, utile dans l’autonomisation des matériels. Chaque année apporte son lot de start-ups. Et occasionnellement, John Deere en achète une. Histoire de garder sous contrôle la pépite.

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