Un renouvellement tous les trois ans
Les cinq presses sont réparties chez cinq adhérents. Chacun est responsable du gros entretien, du bon fonctionnement du matériel, mais aussi du planning d’organisation. Les utilisateurs en assurent l’entretien courant (nettoyage et graissage) et signalent les éventuels dysfonctionnements. « Les cinq presses font partie d’un seul groupe, précise Géry Desmons. En cas de panne, un adhérent peut disposer d’une presse entreposée chez un autre responsable. Ainsi, nous mutualisons l’utilisation des presses pour simplifier la gestion du travail et diluer les coûts. »
Tous les trois ans, la cuma renouvelle l’ensemble des presses pour le plus grand bonheur du fabricant et du concessionnaire. « La décote de la presse est liée au nombre de ballots qu’elle a effectué plutôt qu’à son nombre d’années, prévient Géry Desmons. C’est pourquoi nous avons choisi de les renouveler régulièrement. De plus, quand le matériel est récent et en bon état, il se revend bien. » Lors du dernier renouvellement, la cuma a investi 220 600 € pour l’ensemble du parc, un coût négocié grâce au volume.
Du matériel récent qui génère peu de frais d’entretien
Grâce à son matériel récent, la cuma dépense peu dans l’entretien des machines, 1 000 à 4 000 € en moyenne par an. Les pannes les plus courantes concernent l’électronique au niveau du noueur ou l’usure des chaînes. « Pour limiter les pannes et les frais, nous avons opté pour des courroies sans agrafe, souligne Géry Desmons. Nous travaillons avec du matériel performant, mais pas ultra-perfectionné, car lorsque ce dernier tombe en panne, il faut du temps pour le réparer et nous n’en disposons pas. Nous préférons des presses plus simples d’utilisation et fiables. »
Pour maintenir une bonne entente entre les utilisateurs des presses, la cuma a opté pour l’achat de 10 jeux de couteaux, soit un jeu par adhérent du groupe. « Dans l’utilisation d’une presse, il y a celui qui use les couteaux et ensuite celui qui travaille avec ces couteaux usés, constate Géry Desmons. Maintenant, chacun dispose de ses propres couteaux et en est responsable. Ceux-ci sont changés à chaque utilisateur. C’est rapide et peu contraignant et ça évite des petits conflits. Nous avons négocié cet achat en même temps que celui des premières presses. Nous sommes donc liés avec une marque mais c’est le jeu ! »
Dans sa région, Géry Desmons explique qu’il est rare, en tant que cuma, de disposer de son atelier et de ses propres bâtiments pour y stocker tout le matériel. « Nous avons la chance de pouvoir faire appel à des petits garages de proximité pour répondre à nos besoins en mécanique, admet le président de la cuma. C’est une force de pouvoir bénéficier ce service. »
Presses à balles rondes: 1,90€ du ballot
« Avec le contexte économique actuel, nous avons dû revoir le coût du chantier de pressage pour faire perdurer l’activité, explique Géry Desmons. Aujourd’hui, nous facturons 1,90 € du ballot auquel s’ajoute un surplus de 0,50 € du ballot pour l’enrubannage. La prestation avec la presse équipée de rotocut coûte 2,40 € du ballot. »
Pour répartir au plus juste le coût du matériel, la cuma essaye de caler la durée d’amortissement des nouvelles machines en fonction de la variable d’ajustement qu’est la décote à la reprise. Elle préfère facturer un coût au ballot plutôt qu’à l’année civile. Un pari difficile puisque le montant de la reprise est imprévisible. Dans ces circonstances, elle ne sait jamais par avance si elle réalisera du bénéfice ou du déficit.
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Comparatif : 5 presses à balles rondes évaluées aux Rayons X