[Combien ça coûte] 45 €/ha, le coût de la moisson n’a pas changé depuis 30 ans

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[Combien ça coûte] 45 €/ha, le coût de la moisson n’a pas changé depuis 30 ans

Contrairement aux courbes dessinées par ces andains, le coût de la moisson n'a quasiment pas augmenté depuis 30 ans.

Encore un nouvel exemple qui illustre l’intérêt de privilégier l’usage à la propriété ! A quelques jours de la moisson, direction la cuma de Ronceau, dans le Loiret, où deux nouvelles batteuses de 400 ch viennent renouveler le parc. Et pourtant, depuis 30 ans, le coût de la récolte n’a pris que 2,5 euros/ha…

«En 1987, lorsque l’activité céréales a commencé, le prix de la récolte était de 280 francs par hectare, soit environ 42 €. Vingt-huit ans plus tard, le prix n’avait augmenté que de 2,50 €, explique Henri Ganzin, le président de la cuma du Ronceau. Notre objectif consiste à obtenir le meilleur service au meilleur coût. Or le prix des machines a augmenté. Pour suivre, nous avons augmenté les surfaces. S’y ajoutent un entretien rigoureux des engins ainsi que leur renouvellement régulier, évitant les à-coups dans les frais.» La cuma du Ronceau, située près de Montagis dans le Loiret, a fait l’acquisition de deux nouvelles moissonneuses-batteuses et deux remorques pour ravitailler les machines en carburant. «Pour répondre au mieux à la demande des nouveaux adhérents, nous avons remplacé nos deux moissonneuses », relate le président de la cuma. «Les anciennes, qui dataient de 2005 et 2009, étaient un peu vieillissantes».

Montage financier

Montant total de l’investissement : 464 000 € HT. Les deux machines sont identiques. Deux remorques pour faire suivre le ravitaillement, un équipement pour couper le tournesol et un broyeur font également partie du lot. La coopérative a contracté un emprunt de 273 000 €, remboursable sur 7 ans. Quant au différentiel, soit 190 000 €, il a été obtenu par la vente des deux anciennes machines. Les nouvelles machines, de 7,60 m de largeur, développent une puissance de 400 ch contre 330 et 360 pour les précédentes. «Cela améliore le débit de chantier; nous avons en effet 900 ha de céréales à récolter», précise le président.

Part sociale et chauffeur

Le montant de la part sociale s’élève à 16 €. Pour 1 ha de céréales, de colza ou de tournesol, la cuma demande 2,5 parts sociales, et 3,5 parts sociales pour 1 ha de maïs. L’adhérent s’engage pour la durée du prêt, soit 7 ans. Les adhérents récoltent la totalité de leurs céréales via la coopérative. Quant aux coûts d’utilisation, ils sont de 45 €/ha récolté pour les céréales (hors MO et carburant). Si l’on sollicite le chauffeur de la cuma, le prix est de 58 €/ha. Pour du maïs, il faut débourser 80 €/ha (hors MO et carburant), 90 €/ha avec la main-d’œuvre, mais sans le carburant.

Ecrit en collaboration avec la fdcuma du Loiret

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