La première enrubanneuse en continu est arrivée à la cuma dans le milieu des années 90. Depuis, l’activité est toujours présente et le matériel régulièrement renouvelé. Elle est proposée en service complet, et le nombre de bottes enrubanné tourne entre 5 000 et 8 000 par an suivant les années. Retour sur l’enrubannage en continu à la cuma.
Un débit de chantier de 100 bottes à l’heure
La clé de la réussite, « c’est d’abord une bonne organisation », indique Dominique Lambert, président de la cuma et responsable de l’activité. Pour les chantiers, tout commence par la fauche. « Les adhérents m’appellent et on définit la date du chantier en prenant en compte la météo. » Le président est en charge du fonctionnement de l’enrubanneuse. « Je m’occupe des déplacements et de la mise ne route. » Préalablement, les bottes sont rassemblées sur la parcelle où les boudins vont être réalisés.
L’adhérent est en charge d’approvisionner l’enrubanneuse. « Pour un bon débit de chantier, il faut des longs boudins avec au moins 100 bottes. Dans ce cas, on arrive à un débit de chantier qui est facilement de 100 bottes enrubannées à l’heure. Ce qui prend du temps, c’est de déplacer la machine entre chaque boudin. Environ 20 min à chaque fois. » Pour cela, les parcelles doivent être suffisamment longues pour la taille des boudins. Elles doivent aussi être proches des bâtiments pour faciliter la distribution. « C’est l’inconvénient de la technique, ça prend un peu de place. »
Enrubannage en continu à la cuma : un coût de 1,70 € la botte
Le coût de la prestation se divise en deux postes. Le premier prend en compte le temps du responsable, l’entretien de la machine ou l’essence pour le moteur de l’enrubanneuse. Cela revient à 1 € par botte.
Il y a ensuite le coût de l’enrubanneuse, de 0,70 € par botte. « On arrive à un coût de 1,70 € la botte. Dans ce tarif, le film n’est pas compris ; il est fourni par les adhérents. »
Le coût de la prestation comprend aussi une part fixe de 20 € par boudin. « Cela incite les adhérents à limiter les boudins de petites tailles qui ralentissent le débit de chantier. »
Une économie de 40 % sur le film d’enrubannage
Pour la cuma, le gros avantage de la technique est la consommation de film. « C’est une économie de 40 % par rapport à un enrubannage individuel des bottes. » Mais la technique permet-elle une bonne conservation du fourrage ? « Pour chaque botte, nous mettons six tours de film, et même sept sur les jointures entre deux bottes. Pour la conservation, plus le film est clair, mieux c’est. Avec une couleur foncée comme le noir, le film chauffe plus. Il se produit alors une dilation du film particulièrement sur les jointures entre les bottes. Sans forcément casser, il devient poreux à l’air, ce qui nuit à la bonne conservation. »
Aussi, lorsqu’un boudin est entamé, il faut piocher régulièrement dedans. « Mais ce n’est pas un problème, car il est très rare de ne pas venir retirer au moins une botte par jour. »
Enrubannage en continu à la cuma : stockage et conservation des films
Comme pour d’autres produits, la plupart des films ont une date limite d’utilisation inscrite sur l’emballage. Il est généralement conseillé de les utiliser dans les 12 mois suivant leur livraison. Durant le stockage, les facteurs de dégradation des films sont la température, la lumière et les manipulations.
Les fabricants conseillent un stockage des bobines à la verticale et dans leur emballage d’origine. Ils doivent aussi être entreposés à l’abri de la lumière et dans un local qui permet d’éviter les trop grandes variations de température.
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