Les stars du Salon de l’Herbe 2025 n’étaient pas là où on les attendait. Bien sûr, les visiteurs ont remarqué les nombreux stands d’agrivoltaïsme. Bien entendu, ils se sont intéressés aux matériels, dont la plupart en démonstration. Mais, en sortant l’imperméable pour se protéger d’une troisième averse, les visiteurs se rappelaient que la météo et, plus largement, le climat, sont deux composantes qui guident l’évolution des pratiques de fenaison.
Récoltes plus précoces
Fait constater par la Chambre d’Agriculture de l’Allier, mais aussi plus largement en France, la période de fauche se décale plus tôt dans l’année depuis une dizaine d’années. Une fois le fourrage à terre, les éleveurs veulent l’ensiler rapidement pour éviter la dégradation de sa qualité nutritive.
En matière d’agroéquipement, cela se traduit par l’emploi de matériels offrant un débit de chantier important. En termes d’organisation, cela incite à davantage de réactivité, pour mettre tout le monde sur le pont dans un court laps de temps. Certains se tournent vers des autochargeuses pour ne pas dépendre d’une noria de bennes – et de chauffeurs – au soutien d’ensileuses toujours plus performantes.
Débit de chantier au Salon de l’Herbe 2025
Ces tendances se retrouvaient sur les stands des constructeurs de matériel. Les groupes de fauche approchant les 9 m s’exposaient. La plupart sont désormais disponibles avec groupeurs à vis ou à tapis. Les faneuses avoisinent les 15 m. En matière de pressage, les évolutions concernent quelques renforcements pour gagner en pression.
Très peu de nouveautés présentées en exclusivité. Les constructeurs réservent leurs effets de surprise pour le salon Agritechnica en novembre 2025.
Des faneuses de 13 à 15 m de large étaient montrées au Salon de l’Herbe et des Fourrages 2025.
L’électronique au service de la fenaison
Les fonctionnalités électroniques se généralisent dans les offres haut de gamme, de la faucheuse à la presse. Recourant souvent à un circuit Isobus, elles fournissent un travail amélioré dans certaines situations :
- Aide aux réglages des machines en continu ;
- Aide la conduite ;
- Etc.
D’autres asservissements se développent pour tout piloter sans descendre de la cabine, ne serait-ce que pour actionner des vérins depuis une commande Isobus. Il s’agit moins de ménager le chauffeur que d’optimiser son temps de travail. Dans un contexte de courtes fenêtres météo favorables, les constructeurs proposent des équipements pour maximiser le temps de travail effectif au champ.
Salon de l’Herbe 2025 : à la recherche de résilience et de qualité
Chez les semenciers, la tendance constatée depuis plusieurs années se confirme. On parle diversité des espèces au sein des prairies, et même diversité des variétés.
Les semenciers avaient décliné les cultures multiespèces sur leurs stands, facteurs de résilience : prairies, couverts hivernaux, méteils…
Une prairie diversifiée est plus résiliente face à la météo parfois déconcertante et au climat changeant. Elle peut être plus souple à l’exploitation, en autorisant des créneaux de récolte un peu plus étalés. Le mélange d’espèces concourt aussi à augmenter la qualité du fourrage, en protéines notamment. Les semenciers travaillent aussi sur la qualité d’émergence des prairies.
Dans certains cas, ils présentent l’intérêt d’une implantation combinée à celle d’un méteil fourrager. Le Salon de l’Herbe 2025 accueillait aussi des conférences. L’Idele et Arvalis ont présenté des études préfigurant des solutions pour adapter les stratégies fourragères.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces essais sur www.entraid.com :
