Enrubannage : le choix de la botte carrée

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Enrubannage : le choix de la botte carrée

L'enrubanneuse de la cuma de Séverac-le-Château est autonome et est alimentée par un moteur diesel. (©Göweil)

Depuis 6 ans, la cuma de Séverac-le-Château en Aveyron a fait le choix de l’enrubannage en bottes carrées. Une technique jugée plus souple que l’enrubannage en continu qui était auparavant pratiqué, avec quelques avantages à la clé.

Depuis 2008, la cuma de Séverac-le-Château pratiquait l’enrubannage en continu avec un matériel permettant d’emballer les bottes rondes ou carrées. Une technique qui demandait de la place à proximité des bâtiments pour la réalisation des boudins. Lors du renouvellement, plusieurs solutions ont été étudiées. L’enrubannage en boudins a été écarté comme l’enrubanneuse pour balles rondes. Le choix s’est porté sur une enrubanneuse autonome pour bottes carrées pour plusieurs raisons.

Enrubannage en bottes carrées : un gain de temps lors de la distribution

Un des avantages constatés « est un gain de temps lors de la distribution », constate Yannick Arnal, président de la cuma. « Pour ceux qui comme moi travaillent avec un bol mélangeur, il y a un gain de temps pour arriver au même résultat par rapport à une balle ronde. Avec une botte carrée, je gagne plusieurs minutes sur le mélange. C’est important quand on le fait plusieurs fois par jour. Réduire le temps de mélange permet aussi d’économiser une quantité non négligeable de carburant ou d’électricité, selon le mode d’entraînement des bols. » Un gain de temps aussi constaté pour ceux qui font une distribution à la main, qui s’avère plus rapide et facile, même par rapport à une balle ronde recoupée.

L’inconvénient majeur est le coût de la presse haute densité, plus important qu’une presse à balles rondes. Ainsi que le prix de l’enrubanneuse Göweil G 4010Q Profi qui, en 2019, était de 52 000 €. Un prix à rectifier aujourd’hui pour tenir compte de l’inflation.

Un chantier en service complet

Pour le pressage, la cuma de Séverac fournit le tracteur et le chauffeur. La presse est à une cuma voisine. Les agriculteurs ramènent les bottes sur l’exploitation pour les enrubanner à poste fixe. Là aussi, l’activité est en service complet, mise en œuvre avec un salarié de la cuma.

Un télescopique en provenance d’une cuma voisine permet la manipulation des bottes et leur stockage. Quant au tarif, il est calculé au temps passé. Il comprend la main-d’œuvre, l’enrubanneuse et son carburant, le film et le télescopique. L’année précédente, les agriculteurs payaient 11 € pour enrubanner deux bottes carrées simultanément.

L’arme ultime

Combiné Presse enrubanneuse pour bottes carrées Baliwrap.

Combiné presse enrubanneuse : du sur-mesure avec Baliwrap pour les bottes carrées. (©Entraid)

Une longueur de l’outil d’environ 10 m. Un châssis à trois essieux, dont deux directeurs et une suspension pneumatique. Ce sont les dimensions du combiné presse enrubanneuse pour bottes carrées proposé par la société néerlandaise Baliwrap. Pour ce concept, la société Baliwrap fournit le châssis et l’adapte à la presse fournie par le client. À l’arrière du châssis, l’enrubanneuse est installée. Pour son fonctionnement, elle utilise l’hydraulique du tracteur.

Baliwrap annonce un temps d’enrubannage avec six couches de film de seulement 40 secondes. Les fabricants limitent la longueur des bottes à 180 cm.

L’opérateur emballe la botte, puis la dépose au sol sans interrompre le travail, tout en continuant à rouler. Au transport, une option permet de replier l’enrubanneuse sur l’arrière de la presse pour gagner en encombrement.

Le client fournit la presse, mais l’adapter coûte plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com

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