[Guide d’achat] Comment bien choisir sa charrue ?

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[Guide d’achat] Comment bien choisir sa charrue ?

Largeur de travail, type de sécurité, nombre de corps... Les éléments à avoir en tête pour bien choisir sa charrue.

Investir dans une charrue n’est pas anodin. Au-delà du modèle, de nombreux équipements sont à choisir en fonction de ses types de sols et pratiques culturales. L’offre du marché est variée et doit permettre de composer le modèle adapté.

SOMMAIRE
Comment choisir sa charrue ? Le labour est un des travaux lourds de l’exploitation, pour lequel le « tracteur de tête » est souvent réservé. En outre, si le modèle de charrue doit être choisi en fonction de la puissance du tracteur, il est toutefois impératif de prendre en compte son gabarit. En effet, celui-ci diffère selon les gammes pour une même puissance donnée.

1 – Choisir le bon modèle de charrue

Les pneus larges sont privilégiés pour optimiser la traction. Toutefois, sur les tracteurs de forte puissance (supérieure à 300 ch), le montage de pneus trop larges par rapport à la largeur de dégagement du fond de raie peut nécessiter le choisir une charrue hors raie. Certes un peu plus chères et nécessitant de préférence des systèmes de guidage, ces charrues semi-portées apportent un meilleur contrôle de la profondeur de travail, une transmission plus efficace de la puissance du tracteur à la charrue et une traction latérale moindre.

Un dernier choix est possible via une nouvelle offre de kit d’équipement permettant de passer du labour classique au labour hors raie. Ainsi, on peut utiliser des tracteurs à pneus larges, à pneus jumelés et à chenilles pour une transmission efficace de la puissance, tout en limitant l’impact sur le sol. Si les conditions ne le permettent pas, le système de retournement permet toujours de labourer dans la raie.

Ensuite, une charrue lourde pénétrera plus facilement en conditions sèches. Cependant, le tracteur doit réussir à la relever en bout de champs. Et ce, même en conditions humides, où les kg de terres collantes sur chaque pièce peuvent faire la différence en fin de chantier !

Un grand dégagement sera appréciable pour passer dans des volumes de résidus importants.

Le retournement de la charrue en bout de parcelle doit être assez rapide pour minimiser les temps morts tout en étant souple pour éviter les situations d’inconfort et de contraintes brusques sur l’attelage du tracteur.

2 – Choisir les fonctions adéquates

Largeur de travail : mécanique ou hydraulique ?

Le réglage de la largeur de travail est mécanique ou hydraulique, en continu. Ce dernier permet à l’utilisateur d’adapter le rapport puissance largeur à chaque type de labour ou de terre sans descendre du tracteur. Il faut bien le dire, cet équipement permet aussi de réaligner un labour pas tout à fait rectiligne. Mais aussi de terminer une parcelle parallèlement à sa limite irrégulière.

Sécurité : boulon ou NSH ?

La sécurité boulon est éprouvée et a son efficacité dans la plupart des types de sols. En cas de sollicitation, le boulon se rompt au niveau du point prévu. Et le corps de labour s’efface alors face à l’obstacle en pivotant vers le haut. Les forces de déclenchement élevées du boulon autorisent une utilisation sur sols lourds ou durs.

Pour les sols pierreux, la sécurité non-stop est à privilégier. Les modèles hydrauliques ont des forces de déclenchements différentes suivant les constructeurs.

3 – Choisir les bons équipements pour sa charrue

Les types de sol et les précédents culturaux vont être essentiels pour choisir les pièces et équipements appropriés.

Les versoirs :

Le versoir hélicoïdal permet un labour dressé, intéressant en labour d’hiver. En revanche le versoir cylindrique permet un labour jeté, privilégié au printemps. Avec ce dernier, la vitesse favorise l’émiettement.

En terres argileuses et collantes, le versoir claire-voie est moins tirant. En effet, la surface de contact de l’acier avec la terre et donc le frottement, sont réduits.

Enfin les versoirs losanges découpent une bande de terre supplémentaire dans la muraille afin de faciliter le labour en raie avec une monte de pneumatiques plus larges. Ils sont reconnaissables à la forme de leur étrave intégrée au versoir qui dépasse de l’aplomb de la rasette.

Certains modèles de corps sont à privilégier pour un large dégagement du fond de raie appréciable pour labourer avec un tracteur bien chaussé.

Le traitement des aciers peut être différent suivant les constructeurs. Plus l’acier est dur, plus il résiste à l’usure mais plus le risque de casse augmente. Par le procédé, certains combinent les deux atouts en ayant un intérieur de versoir plus dur et un extérieur plus souple.

Les socs :

En terres usantes, il peut être judicieux de choisir des socs à pointe amovible ou réversible.

Les rasettes :

Elles sont proposées en formes et dimensions variées même si les rasettes universelles sont les plus courantes. Pour enfouir la matière organique ou de gros volumes de résidus végétaux, il est conseillé de choisir des rasettes plus hautes et plus larges.

Roue de contrôle de profondeur :

Les roues d’appui peuvent être mécaniques, hydrauliques ou encore combinées. Sur les modèles semi-portés assez lourds, la roue hydraulique est très importante pour l’équilibre de la charrue. De plus, elle apporte du confort grâce au réglage de profondeur depuis la cabine. La roue combinée est réglable mécaniquement ou hydrauliquement.

Le positionnement de la roue est très important. Il convient de vérifier qu’elle ne dépasse pas la largeur de travail pour ne pas être ennuyé en bordure de parcs ou autres. Pour les modèles ou vous devez passer la roue de la position route à la position travail ou inversement, comparez bien la praticité.

4 – La technologie pour plus de confort

Le terminal Isobus permet de contrôler la profondeur de travail, le réglage de l’aplomb, le déport ou encore la pression de déclenchement des sécurités non-stop hydrauliques. Ensuite, comment ne pas souligner les données proposées par Lemken, qui peuvent être enregistrées pour des chantiers suivants. Ou la fonction marquage de Kverneland qui permet de savoir à quel moment relever la charrue. Ou encore le retournement automatique en bout de champ de Kuhn.

Le GPS pour les charrues est une nouvelle clé intéressante en faveur de la qualité du labour. Il permet des fonctions comme le réglage automatique de la largeur de travail dans les champs sinueux ou encore l’escamotage des corps, en cas de trop fort besoin de puissance ou encore pour des fourrières parfaites, sans dents de scie.

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