Traiter sur le rang au semis de maïs
La solution adoptée est la technique On’Row développée par Syngenta. Elle repose sur le développement d’un porte buses triple installé derrière les éléments semeurs sur lequel sont installés des couples écrous/buses spécifiques permettant de pratiquer une pulvérisation antidérive avec des buses homologuées réduction de ZNT. L’équipement permet au choix de traiter sur le rang sur 15 ou 40 cm de large mais offre aussi la possibilité de traiter en plein. « L’année dernière, sur 80 ha de maïs, j’ai testé la technique sur 10 ha en traitant sur une largeur de 40 cm sur le rang. Le résultat était une parcelle pas plus sale que celles traitées en plein de manière classique. En plus, on réduit les coûts avec deux fois moins de produit utilisé. Avec le même semoir, je sème aussi les colzas à 40 cm. En un seul passage, la parcelle est semée et désherbée. Dans ce cas, j’interviens sur toute la largeur de travail. Je trouve aussi que l’herbicide est plus efficace, car on travaille sur un sol qui n’est pas sec. »
Jean-Michel Gourjux a adopté le système On’Row lui permettant de réduire les IFT.
On’Row pour réduire les IFT
Pour mettre en œuvre la technique, des modifications ont été apportées sur le semoir. Une cuve de 600 l a été adaptée, « avec une cuve de rinçage et un lave-mains, car c’est important d’avoir une sécurité et de conserver un confort de travail. » Derrière les éléments semeurs, un système de tringlerie accueille les porte-buses. « Ces derniers sont escamotables. Cela permet de les relever lors du remplissage des trémies du semoir, et de ne pas se prendre les pieds dedans. Le porte-buses est aussi orienté légèrement vers l’arrière. Cela évite d’avoir du produit sur des éléments du semoir, qui seront ensuite manipulés lors de l’entretien. » Lors de l’implantation du maïs, ce sont quatre opérations qui sont réalisées : le semis, l’apport d’engrais starter 18-46 à l’aide d’une trémie frontale, l’insecticide en micro-granulés, et le désherbage. « Tout est dimensionné pour obtenir une autonomie d’un peu plus de 6 ha. De cette manière, on ne s’arrête qu’une fois pour recharger l’ensemble. Cela permet de maintenir de bons débits de chantier. »
Le semoir a été adapté avec l’installation d’une cuve de 600 l, d’une cuve de rinçage et d’un lave-mains.
Combiner la solution avec le binage
Une autre idée est aussi dans les cartons : adopter la même technique lors du binage. L’objectif est de travailler les entre-rangs avec une bineuse attelée à l’avant du tracteur, et d’installer un pulvérisateur à l’arrière avec le système On’Row, pour traiter uniquement sur le rang. Mais il est parfois difficile de réunir les conditions favorables qui répondent à ces deux opérations. « L’idée est de commencer le matin de bonne heure et de travailler jusqu’à environ 10 h. Ainsi, on bénéficie de la bonne hygrométrie pour l’efficacité du traitement et ensuite, pour la partie binage, il faut la bonne météo pour que les racines des adventices puissent sécher au soleil. La fenêtre d’intervention est étroite, mais déjà, l’ensemble sera guidé par GPS comme au semis. Et comme il n’est pas nécessaire de travailler au plus proche des rangs avec la bineuse, le débit de chantier sera important. » Une solution qui sera mise en œuvre pour cette campagne.
A l’arrière du semoir, des porte-buses triples sont installés.
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