Vers l’interdiction de deux nouveaux « néonicotinoïdes »

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Vers l’interdiction de deux nouveaux « néonicotinoïdes »

L'interdiction prochaine de deux nouveaux néonicoitinoïdes vise à protéger les colonies d'abeilles.

Deux nouvelles substances agissant comme des néonicotinoïdes vont être interdites en France pour protéger les colonies d'abeilles en déclin, a annoncé mardi Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire.

 

« Demain, je mettrai en consultation un décret qui interdira deux nouvelles substances néonicotinoïdes, ces substances qui sont connues pour perturber les abeilles », a déclaré la ministre sur BFMTV.

Cinq néonicotinoïdes (clothianidine, thiaméthoxame, imidaclopride, thiaclopride et acétamipride) avaient déjà été interdits de tout usage phytosanitaire en septembre 2018.

Les deux nouvelles substances concernées, « agissant comme des néonicotinoïdes », sont la flupyradifurone et le sulfoxaflor, a précisé le ministère à l’AFP. Deux substances qui, si elles sont autorisées en France, ne sont toutefois pas actuellement disponibles dans des produits sur le marché français.

« Ce décret intervient en application de la loi EGAlim, qui prévoyait l’interdiction des substances présentant le même mode d’action que les néonicotinoïdes. En l’état actuel des connaissances », deux substances répondent à cette définition : le sulfoxaflor et la flupyradifurone », selon le ministère.

« La consultation publique durera trois semaines et cette interdiction entrera en vigueur d’ici à la fin de l’année », selon la même source.

Les néonicotinoïdes, apparus dans les années 1990 et devenus les insecticides les plus utilisés au monde, s’attaquent au système nerveux des insectes, donc des pollinisateurs. Même à faible dose, abeilles et bourdons sont désorientés, ne retrouvent plus leur ruche, le sperme des mâles est altéré…

Pour la ministre, cette décision est complémentaire de la consultation lancée cette semaine par le gouvernement sur les distances entre les habitations et les zones d’épandage de produits phytosanitaires pour protéger les riverains.

« On est en train de protéger les habitants, c’est le sens de ces distances, mais il faut agir sur le fond en réduisant l’usage des pesticides, évidemment en accompagnant les agriculteurs », a-t-elle souligné.