Après s’être réunis le 13 mai 2025, les membres du comité d’orientation stratégique et de suivi (COS) de la nouvelle stratégie Ecophyto 2030 ont dressé un bilan positif en 2025. En effet, l’indicateur de risque harmonisé est en baisse de 36 %. Une enveloppe de 143 millions d’euros a été engagée dans la recherche de solutions alternatives en 2024. Et des actions ciblées ont été menées sur certains sites Natura 2000.
Ecophyto 2030, un bilan positif en 2025
L’indicateur de risque harmonisé européen HRI1 est en recul de 36 % pour un seuil effectif à 64. » Cette baisse traduit l’effectivité des retraits européens d’approbation de substances actives, se félicite les membres du comité dans un communiqué de presse relayé par le ministère de l’Agriculture. Tout comme les efforts mis en œuvre pour réduire l’utilisation et les risques liés à l’emploi de produits phyto. »
Mais au-delà de ces résultats encourageants, c’est le changement de méthode qui a pris le plus d’ampleur. Celle-ci est « fondée sur l’accélération de la recherche d’alternatives, explique le communiqué. Ainsi que sur le soutien aux agriculteurs engagés dans les évolutions de leurs pratiques. Mais aussi avec une concertation plus importante pour les actions ciblées et prioritaires sur certaines zones. »
Identifier les enjeux
Parmi les avancées, on peut lister la concrétisation du plan pour anticiper le retrait de certaines molécules. « Il s’agit de créer une coconstruction publique et privée de projets de recherche, précise le communiqué de presse. Pour ainsi, aboutir à des solutions transférables aux agriculteurs sur l’ensemble des filières de productions végétales ». L’enveloppe entière y est consacrée.
Par ailleurs, des études ont été menées dans plus de 1500 zones Natura 2000 pour identifier les enjeux, les aires à protéger et définir les mesures à prendre pour réduire l’utilisation de produits phyto. Cela passe par un recensement des espèces et l’accompagnement des agriculteurs.
Poursuite en 2025
Par ailleurs, le monde de la recherche a été très mobilisé. Les travaux menés ont principalement porté sur » l’amélioration génétique pour des variétés, la modélisation des épidémies ainsi que le développement de solutions de lutte biologique », indique-t-on dans le communiqué.
Ainsi, le comité d’orientation stratégique et de suivi souhaite poursuivre ses actions. Parmi les priorités de 2025, il y a la promotion d’une définition européenne du biocontrôle et des procédures d’approbation accélérées. Les membres veulent également décliner le plan Ecophyto au sein des territoires. Les ambitions sont élevées, car le gouvernement espère d’ici à la fin de l’année obtenir une feuille de route concernant l’amélioration de la qualité de l’eau et un état des aires de captages d’eau.
Un indicateur discutable
De nombreuses organisations agricoles dénoncent le nouvel indicateur utilisé par le comité. En effet, celui-ci a évolué sous l’impulsion de l’Union Européenne. Dorénavant, HRi1, mesure uniquement l’impact des retraits des autorisations de mise sur le marché des produits phytosanitaires ‘hautement dangereux ».
De plus, on le mesure en quantité utilisée (donc le poids) au lieu de la dose, ce qui semble biaiser les résultats. Cet indicateur est un peu complexe et donne des résultats résultats très différents. Une liste de 28 recommandations a d’ailleurs été présentée afin de rendre encore plus efficiente cette initiative. Pour le moment, c’est une déception pour les organisations agricoles qui risquent également de voir l’enveloppe Ecophyto fondre, faute d’avoir assez de budget.
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