Glyphosate: 70 demandes d’autorisations

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Glyphosate: 70 demandes d’autorisations

Près de 70 produits contenant du glyphosate font l'objet d'une demande d'autorisation de mise sur le marché français, a indiqué vendredi l'Agence de sécurité sanitaire (Anses), dont les avis prendront en compte l'existence ou non d'alternatives disponibles à ce désherbant.

A la suite de la réhomologation du glyphosate pour cinq ans, décidée par l’UE fin 2017, l’Anses a reçu 58 dossiers en vue d’une réautorisation et 11 demandes d’autorisations nouvelles.

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En revanche, 132 préparations n’ont pas fait l’objet de demande de renouvellement et l’Agence vient de notifier aux industriels concernés la fin de leurs AMM (délai maximal d’utilisation fixé au 15 juin 2019).

L’étude de chaque dossier comprendra une première étape, traditionnelle, d’évaluation de la toxicité du produit (absence de « risques inacceptables », doses et seuils de sécurité définis au niveau européen pour les manipulateurs, les riverains, l’environnement…).

Une autorisation usage par usage

Et « il est fort possible qu’une part des produits ne passe pas cette étape car les évaluations sont de plus exigeantes », a dit à l’AFP Françoise Weber, directrice générale déléguée en charge des produits réglementés. « Depuis les premières autorisations de mise sur le marché, la science a progressé et les critères d’évaluation se sont renforcés. »

04, il y aura aussi une 2e étape dans l’évaluation, l’Anses regardant si, pour chaque usage, il existe une alternative non chimique ou de biocontrôle. « Ce ne sera alors pas une autorisation par produit, mais usage par usage », explique Mme Weber, ajoutant que l’Anses aura recours notamment à l’expertise de l’Inra: « Par exemple, on n’autorisera pas un usage pour la vigne s’il existe un moyen alternatif de désherber. »

Par ailleurs, comme tous les produits phytosanitaires (hors biocontrôle et produits à faible risque ou autorisés en agriculture biologique), l’utilisation des produits à base de glyphosate sera interdite à compter du 1er janvier 2019 pour tous les usages non professionnels, en particulier les jardiniers amateurs. L’usage par les collectivités dans les espaces publics est prohibé depuis janvier 2017.