L’agronomie au coeur de l’assemblée des cuma de Dordogne

Partager sur

L’agronomie au coeur de l’assemblée des cuma de Dordogne

Les couverts végétaux, une des solutions pour faire remonter la fertilité des sols.

La fédération des cuma de Dordogne a déjà mis l’agronomie au centre de son assemblée générale, a rappelé le président Jean-François Gazard-Maurel.

Cette année, l’assemblée des cuma de Dordogne a souhaité remettre l’accent sur l’agronomie en invitant l’agronome Konrad Schreiber (ex-agriculteur) de l’Institut de l’Agriculture durable à venir présenter un état des lieux et des pistes de réflexion concrètes. Les participants ont suivi avec intérêt son approche reliant l’agriculture à l’énergie, à la dégradation des ressources et aux grands enjeux internationaux. Particulièrement intéressante également, l’opposition présentée entre l’agriculture de l’ancien monde qui désertifie (blé, araire et binette) et celle du Nouveau monde qui crée un sol fertile (maïs-solanacées et bâton fouisseur).

Archives Décembre 2013 agronomie Konrad Schreiber.

Konrad Schreiber remet les agriculteurs au centre de l’échiquier international : la production alimentaire est une arme de paix selon lui.

Des techniques et des machines qui préservent les sols

Konrad Schreiber prône le non-labour et l’implantation de couverts végétaux, pour un retour à la fertilité, sans pour autant se priver des autres outils dont disposent les agriculteurs. En Dordogne, où l’agriculture s’est engagée vers la qualité et les circuits courts, il a été accueilli par un public favorable, même s’il a provoqué quelques réactions en insistant sur l’importance du marché agro-industriel pour l’agriculture. Pour les cuma, un mot d’ordre selon lui: «Des machines qui préservent la construction de la terre fertile. Les groupes sont un bon vecteur pour ces mutations, pour la prise de risque, la concertation et les enseignements tirés des échecs.»