Photovoltaïque : quand le soleil finance le bâtiment de stockage

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Photovoltaïque : quand le soleil finance le bâtiment de stockage

En Haute-Loire comme dans d’autres département, la construction d’un bâtiment est souvent associé à un projet photovoltaïque.

Si le département de la Haute-Loire est parfois surnommé le ‘‘Midi de l’Auvergne’’, c’est grâce à son taux d’ensoleillement généreux. Une condition indispensable à l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toitures des maisons individuelles ainsi que sur les bâtiments agricoles.

« Tout confondu, nous sommes passés de 57 mégawattheures (MWh) à 98 MWh entre 2018 et 2022. Et dans cette dynamique, le secteur agricole est particulièrement porteur. Aujourd’hui, un projet de bâtiment est se double systématiquement d’un projet photovoltaïque », commente Florent Gagne, conseiller énergies renouvelables à la chambre d’agriculture de Haute-Loire. Une réalité parfaitement incarnée par la cuma des Hautes Terres. Les travaux de terrassement de son bâtiment de stockage devraient débuter à l’automne. « Pour l’heure, nous logeons notre matériel chez les uns ou les autres. Mais la construction d’un bâtiment de stockage devenait de plus en plus pressante », indique Guillaume Julien, président de la cuma.

Entre 2 et 6 €/m² à la charge de la cuma

« Notre cuma a la particularité d’être très concentrée. Nos exploitations sont toutes sur la commune du Bouchet-Saint-Nicolas. Elles sont donc toutes proches les unes des autres. Nous voulions un bâtiment au cœur de notre village et centré par rapport à nos exploitations. » Grâce au photovoltaïque, la cuma des Hautes Terres financera presque intégralement son bâtiment de stockage.

Pour prétendre à une installation photovoltaïque, il fallait aussi un raccordement tout proche. Le terrain idéal a été trouvé et les travaux débuteront au printemps prochain. Pour les démarches administratives et l’installation des panneaux, la cuma des Hautes Terres s’appuiera sur la SAS Soleil des cuma.

Par rapport à la productivité de l’installation photovoltaïque, les heures d’ensoleillement annuelles, la puissance installée en toiture et le chiffre d’affaires généré par les installations, les agriculteurs perçoivent un loyer et des dividendes annuellement. Et c’est exactement grâce à ces dividendes et ce loyer que la cuma des Hautes Terres va pouvoir presque entièrement autofinancer son bâtiment de 700 m2 orienté est ouest. Attention tout de même, il reste généralement entre 2 et 6 €/m² à la charge de la cuma pour couvrir l’intégralité des charges annuelles du bâtiment.

Un risque financier assez faible avec le photovoltaïque

Ainsi, la cuma remplit toutes les conditions pour accéder à ce projet : « Sur de l’existant, la condition est que le bâtiment soit suffisamment dimensionné car en dessous de 500 m2, c’est moins opportun. Il est préférable de partir sur cette base sur de la construction. La typologie de couverture, du bac acier, est également déterminante », ajoute Florent Gagne.

Les risques financiers sont assez faibles lorsque le projet est bien ficelé. La cuma des Hautes Terres est partie sur un contrat de vingt ans avec EDF, « et on arrive à une rentabilité au bout de huit à dix ans généralement », note encore Florent Gagne. Et d’ajouter : « Au bout de vingt ans, la centrale peut encore être en bon état. Les panneaux ayant une durée de vie de vingt-cinq à trente ans. »

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