12 : c’est le nombre total de rangs du semoir Väderstad Tempo de la cuma du Soleil, dans le Loiret, acheté en 2022. L’investissement de 81 000 € a bénéficié d’une subvention de 40 500 € (50 %) dans le cadre la mesure « protéines végétales » du plan de relance. L’acquisition a été raisonnée pour effectuer les semis de printemps classiques et implanter éventuellement des Cive. Et ce, pour alimenter un futur projet d’unité de méthanisation actuellement en stand-by.
Väderstad Tempo et strip till : 60 €/ha à la cuma du Soleil
La mise en route du semoir monograine s’est réalisée avec l’appui d’un conseiller technique de la marque. « Et nous avons accès à une hot-line du constructeur pour nous renseigner si besoin », complète Cédric Perdereau, agriculteur à Chevannes avec son frère Guillaume, qui appartiennent au groupe des six adhérents impliqués sur ce matériel. « Pour implanter les cultures de printemps, le semoir est pour la plupart du temps attelé au châssis d’un strip till de marque Duro. »

Les chiffres clés du semoir Väderstad de la cuma du Soleil (45) : prix de revient et surface travaillée.
Rappelons que le strip till est un système de travail du sol localisé seulement sur l’emplacement du futur rang de semis. « Cette technique est adaptée à la typologie des sols de la région, où des silex affleurent. Dans ces terres assez usantes, il y a tout intérêt à limiter en effet le travail du sol, et en même temps de préserver la fraîcheur en conditions sèches », observent Cédric Perdereau et son frère.
Ce type d’outil se compose de disques ouvreurs et de chasses-débris, suivis de dents munies d’ailettes qui affinent la terre, sans bouleverser les horizons. Un atout pour les agriculteurs soucieux de préserver une bonne structure du sol.

En un seul passage, les adhérents parviennent à faire toutes les opérations.
Une cuve pour l’azote liquide associée au semoir Väderstad Tempo de la cuma du Soleil
En amont de cet attelage, la cuma du Soleil a disposé une cuve Arland. Cela permet d’incorporer de l’azote liquide au moment du semis, à 20 cm de profondeur. En localisant cet engrais assez près de la graine, les adhérents valorisent mieux ce fertilisant et donc en épandent un peu moins. « De 200, on descend à 120 unités par hectare d’azote sur le maïs », observe Cédric Perdereau.

Cédric Perdereau, l’un des utilisateurs du semoir Väderstad Tempo 12 rangs de la cuma du Soleil.
Enfin, le semoir dispose d’une trémie frontale pour la fertilisation starter. Il dispose aussi de micro-granulateurs pour épandre de l’anti-limace au moment du semis. « L’ensemble nous permet d’effectuer toutes ces opérations en un seul passage. C’est appréciable pour nous en terme d’économies de temps », argumente Cédric Perdereau, qui apprécie aussi le degré de précision du semoir dont on peut évaluer en temps réel l’efficacité.
En effet, un système de contrôle en cabine sur iPad permet de vérifier la dose de semis et le placement des graines. « Le semoir assure une bonne qualité de semis », juge Cédric Perdereau. L’agriculteur détaille d’autres caractéristiques de l’appareil : système de coupure de tronçons, roues de fermeture du sillon ou encore roulette de rappui sur chaque élément semeur, pour maximiser le contact terre/graine.
Enfin, la cuma a rajouté des chaînes qui, en frottant le sol, vont créer un peu plus de terre fine sur la ligne de semis.
700 ha à semer à 50 ou 80 cm d’intervalle
Cet équipement est prévu pour semer 700 ha au total. À la fois du maïs, du soja, du tournesol, du colza et un peu de betteraves. L’espacement entre rangs est réglable selon les cultures. En colza et en soja, l’espacement est de 50 cm. Alors qu’il atteint 80 cm en maïs. En revanche, « il faut prévoir deux à trois heures pour réaliser le déplacement des éléments semeurs. » Précision : pour certaines cultures telles que la betterave, la cuma va utiliser seulement le semoir.

Pour certaines cultures telle que la betterave, la cuma n’utilise que le semoir.
Pour réaliser les chantiers de semis, un tracteur Fendt 939 de 390 cv est sollicité. Il tracte cet ensemble volumineux à une vitesse de 5 km/h. « Cette faible allure atténue l’usure des pièces travaillantes », observe Cédric Perdereau. La largeur au travail atteint au maximum 6,40 m lorsqu’il est déplié pour le semis de maïs en 8 rangs. Le déplacement de l’ensemble sur la route s’opère avec les roues en mode transport, sur une largeur inférieure à 3,50 m. Les adhérents réalisent ensemble l’entretien du matériel avant son remisage. La mise à disposition du semis monograine est facturée 20 €/ha. Et 40 €/ha en plus pour le strip till.
Un second semoir Amazone Precea
Enfin, pour répondre à l’ensemble des besoins de ses adhérents, la cuma du Soleil dispose aussi d’un autre semoir de marque Amazone. Un modèle Precea de 6 rangs. Un groupe de cinq agriculteurs l’utilise pour environ 200 ha semés par an de colza, maïs et soja. Ce semoir monograine peut effectuer des semis rapides, jusqu’à 15 km/h, tout en réalisant l’apport d’engrais. Le châssis rétractable du semoir permet de moduler l’écartement entre rangs, en fonction des cultures.
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