8000€ d’aides pour 1 an d’apprentissage, un tarif divisé par trois

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8000€ d’aides pour 1 an d’apprentissage, un tarif divisé par trois

Les aides à l'apprentissage devraient permettre aux cuma qui hésitent encore, de franchir le pas de l'embauche ou de l'apprentissage.

Ce Groupement d’employeurs landais vient de signer un contrat d’apprentissage avec un jeune en cours de formation. Combien cela coûte-t-il aux adhérents? Qu’entendent-ils faire faire à ce jeune apprenti?

Hervé Magescas, maître d’apprentissage du Groupement d’employeurs Lateo, dans les Landes, le dit sans détour: “La finalité, c’est que Lucas puisse nous remplacer à temps plein.” Mais après un contrat de professionnalisation, le jeune ne se sent pas encore assez armé.

Il faut dire que la diversité des exploitations d’élevage dans lesquelles il intervient au sein du Groupement d’employeurs lui demande une large palette de compétences: entre les volailles, les bovins lait et viande, les cultures spécialisées, la conduite du tracteur, il faut savoir tout faire.

Face à la pénurie de main d’œuvre agricole, “on est prêt à prendre quelqu’un qui n’y connaît rien, et à prendre le temps de le former”, souligne-t-il. “Lucas est volontaire, il a envie d’apprendre”, et les nouvelles aides à l’apprentissage proposées par le gouvernement pour l’embauche des apprentis ont convaincu le groupe d’aller plus loin.

Le jeune homme passe aujourd’hui un Certificat de spécialisation Tracteurs et machines agricoles à l’antenne de Mugron du Centre de formation des apprentis (CFA) des Landes. Un an de formation réparti entre l’école et la Groupement d’employeurs, qui a déclenché 8000€ d’aides.

Entre 5 et 6€ de l’heure

“A 15€ de l’heure, on ne pouvait pas se permettre de prendre le temps de le former. Avec l’aide du gouvernement pour les apprentis, ce tarif est quasiment divisé par trois,” indique Hervé Magescas.

“Former Lucas aujourd’hui nous permet de nous ‘assurer’ à l’avenir en cas de coup dur, de pépin… Ce n’est pas encore possible pour le moment, mais à terme il devrait pouvoir nous remplacer à temps plein sur les exploitations”, assure Hervé Magescas, qui estime que son exploitation pourrait fournir entre un quart-temps et un mi-temps au jeune homme.

“C’est très positif aussi pour lui: nous le formons pour nous mais aussi pour les autres agriculteurs. A l’avenir, s’il le souhaite il pourra aussi travailler ailleurs.” Un sujet qu’Hervé Magescas juge important pour répondre collectivement à la pénurie de main d’œuvre agricole.

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