[Management] Automatisation, robotisation… Quelle place pour le salarié?

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[Management] Automatisation, robotisation… Quelle place pour le salarié?

Automatisation, GPS et chantier complet : l’activité épandage est pleinement optimisée.

A la cuma de la Vaige (La Cropte), automatisation et nouvelles technologies font partie du quotidien des trois salariés.

Depuis plusieurs années, la cuma a investi dans du matériel innovant tel que le guidage GPS ou un semoir monograine avec capteur de chute de grain. Pour Florian, embauché en CDI depuis deux ans, le GPS est devenu indispensable. Parallèlement au GPS, les salariés utilisent pleinement l’automatisation de séquences de bout de champ.

Florian Hériveau, salarié de la cuma de la Vaige (de la Cropte] depuis deux ans.

Florian Hériveau, salarié de la cuma de la Vaige depuis deux ans.

Ainsi, l’impact de l’automatisation sur les chantiers est palpable. «Non seulement ces outils aident et facilitent le travail, mais en plus, ils permettent de limiter les gestes répétitifs et réduisent la fatigue», ajoute Mickaël, du haut de ses 18 ans de présence comme salarié dans la cuma. Sur un chantier d’épandage, où le GPS est également utilisé, la programmation du boîtier permet de réaliser 4 séquences (prise de force, ouverture, mise en route du tapis et augmentation du régime) en appuyant sur un seul bouton.

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Mickael Talvard, salarié de la cuma depuis 18 ans.

Ceci évite de répéter un grand nombre de fois la même chose dans une parcelle. Bien que la plupart des travaux se fassent en chantiers complets, de plus en plus d’adhérents franchissent le pas: ils se lancent dans l’utilisation de ces outils. Pourtant, d’autres sont encore réticents, ayant le sentiment que c’est compliqué à utiliser. «La programmation du boîtier et la mise en route peuvent paraître compliquées», conçoit Mickaël, «mais comme toute nouveauté, après un peu d’adaptation, l’essayer c’est l’adopter.»

Evolution du rôle du salarié

Dans ces conditions, quel avenir pour les salariés de cuma? L’automatisation les remplacera-t-elle un jour? A ces questions, les deux chauffeurs interrogés s’accordent sur le fait que le salarié aura toujours sa place, peut-être plus avec un rôle de surveillance dans la cabine ou devant un écran d’ordinateur. En outre, plusieurs arguments plaident en ce sens. Même si le tracteur sans chauffeur existe et que, sur certains travaux du sol basiques (déchaumage ou préparation du sol), on pourrait se passer de chauffeur, l’automatisation n’est pas capable de gérer l’imprévu, comme par exemple, pendant les chantiers de récolte.

Autre aspect non négligeable: nouvelles technologies riment très souvent avec coûts élevés. Enfin, il y aura toujours besoin de salariés pour les réparations et l’entretien du matériel. Pour toutes ces raisons, salarié de cuma est un métier d’avenir.

Témoignages à retrouver dans notre édition départementale Mayenne.