Semis direct : premier avis d’utilisateur du semoir Horizon DSX

Un châssis extensible

Le fait que ce soit un modèle de 4 m tout en étant extensible en cas de besoin a joué aussi. L’exploitation associe l’élevage de bovins viande et les grandes cultures. « Nous faisons beaucoup de sursemis, et ce type de travail était un des critères de choix. » Les sols du secteur sont à dominante sableuse, mais la SCEA réalise des prestations autour, si bien que la palette de sols à affronter comprend toute la gamme jusqu’au très argileux.

Gros plan sur la mise en terre : disque incliné, roue de jauge latérale légèrement décalée, et sabot étroit de descente des grains.

« Nous avons choisi un écartement de 20 cm entre rangs, précise Loïc Masson. C’est suffisant pour le sursemis. » Dans ce cas, la coupe des racines par les disques a un effet stimulant sur les légumineuses, observe l’utilisateur. En quelques mois, il a semé en direct dans des conditions variées, « même après un maïs grain ». Une condition selon lui : « Ne pas aller trop vite, je descends parfois à cinq kilomètres heure. »

Maîtriser les options et les réglages du semoir Horizon

Un dispositif pneumatique assure le rappui. « Nous avons choisi l’option compresseur, pour ne pas dépendre du tracteur. » Autre option, concernant les roues de fermeture du sillon : « Nous avons pris la plus agressive, en métal avec des crans, pour être efficace dans les sols argileux. Dans le sable, il faut juste descendre la pression à zéro. » Cela fait partie de la gymnastique du départ : « Se faire des repères sur les pressions de terrage à définir en fonction des conditions. »

Les roues métalliques crantées de fermeture du sillon, justifiées dans les argiles.

Peu exigeant en puissance

La double trémie peut servir à fertiliser au semis, mais l’exploitation n’a pas fait ce choix. « Nous sommes surtout intéressés par le fait de pouvoir semer deux espèces différentes à deux profondeurs différentes, par exemple de la féverole et de la moutarde ». Ce modèle de 4 m est attelé à un tracteur de 150 ch : « C’est suffisant sur le plat, à condition d’avoir un bon débit hydraulique et que le sol ne soit pas trop gras. »

Il est très maniable.

Avis semoir Horizon DSX : les points forts et les points faibles

Pour Loïc Masson, la première saison s’est plutôt bien passée, compte tenu de la diversité des situations à affronter. Il envisage même de tenter des semis de soja en 2024. « Le semoir est très maniable grâce à l’attelage sur les bras de relevage. Les éléments semeurs suivent bien le terrain, la visibilité est bonne. Et il y a une grande étendue de réglages. » En fin de chantier, la vidange du fond de trémie est par ailleurs très facile. Le SAV par le constructeur ou le distributeur (Latitude GPS) s’est également avéré très réactif.

Loïc Masson, associé dans la SCEA des Petites plaines.

Loïc Masson cite en revanche deux inconvénients : « Pour charger la trémie, il faut un télescopique car elle est haute et qu’il y a les éléments semeurs de part d’autre. Heureusement, notre exploitation est équipée. Cette hauteur limite aussi la stabilité sur route, il faut faire attention quand la trémie est pleine. »

Fiche technique du semoir Horizon DSX

• Le semoir Horizon DSX fait appel à une mise en terre à disques légèrement inclinés, contrôlés par une roue de jauge latérale, associés à un petit sabot pour déposer la semence.
• L’élément sur parallélogramme bénéficie d’un terrage hydraulique.
• L’utilisateur peut choisir différents écartements au départ, entre 16,7 et 25 cm.
• Des chasse débris existent aussi en option (pas présents sur celui de la SCEA).
• La trémie affiche 4700 l de capacité en deux parties. Deux circuits de distribution alimentent chacun une des deux rangées d’éléments semeurs.

En résumé, Loïc Masson relève trois points forts du semoir Horizon DSX :

• la polyvalence,
• le côté évolutif,
• et l’étendue des réglages.

Et deux points faibles du semoir Horizon DSX :

• la hauteur de chargement,
• et la stabilité sur route trémie pleine.

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