Les premiers ensilages de maïs 2025 ont commencé autour du 15 août. Il est encore trop tôt pour analyser finement les résultats, tant en termes de rendements qu’en matière de valeur nutritionnelle. Toutefois, les retours de terrain apportent une première idée.
En situation non irriguée, les maïs ont souffert des épisodes successifs de fortes chaleurs. En Vienne, les premiers hectares ensilés font craindre des récoltes « catastrophiques ». « Les pieds font 50 cm de hauteur, certains n’ont pas de grains », s’alarme Thomas Betton, président de la cuma de La Vallée de la Gartempe. « Les chaleurs de juin, juillet et août sont responsables, analyse-t-il, les orages épars n’ont pas compensé leurs effets néfastes. »
Ensilage décevant à mauvais en maïs non irrigué
En Charente-Maritime, Jérôme Brunet, président de la cuma la Fourragère de Saint-Breuil, constate une avance de 15 jours sur les travaux d’ensilage de maïs. « Nous avons semé tard les maïs, après un printemps humide. Malgré tout, les chaleurs ont rapidement permis d’atteindre la somme des températures nécessaires à la maturation de la culture. Le maïs grain est lui aussi très avancé », témoigne-t-il. Jérôme Brunet constate de moindres baisses de rendements que son collègue de la Vienne.
« En maïs irrigué, les premiers rendements sont satisfaisants, même si nous estimons un manque de 10 % par rapport à ce que nous récoltons habituellement, calcule-t-il. En sec, j’estime les quantités 20 % inférieures au rendement moyen habituel. »

Tiges sèches et grains un peu trop humides : décider du moment pour ensiler les maïs non irrigués est délicate. (©Krone)
Attendre les analyses qualitatives
Dans les Charentes, les maïs fourragers non irrigués présentent des pieds secs tandis que leurs grains sont parfois encore trop humides pour la mise en silo. Une situation vécue par la cuma la Fourragère de Saint-Breuil, ainsi que par la cuma le Progrès, aussi en Charente-Maritime.
« Sur le pourtour des champs, les grains sont à bonne maturité, mais ils sont souvent trop verts dans la grande partie centrale des parcelles, décrit Florent Soleau, son président. Nous devons trouver un compromis pour récolter un maïs fourrage avec le meilleur équilibre possible. »
15 jours d’avance
Au Progrès aussi, l’ensileuse a déboulé dans les champs 10 à 15 jours avant les dates habituelles. Dans les maïs non irrigués, les premiers rendements subissent un manque de 3 à 4 tonnes de matière sèche par hectare. « Toutefois, le rapport grains/tiges semble bon », relativise Florent Soleau, avant de connaître le résultat des analyses du laboratoire. « Le manque d’eau et les chaleurs ont empêché la fécondation complète des fleurs femelles », analyse le président de la cuma le Progrès. Sous 8 jours, les parcelles de maïs irrigué verront aussi débarquer les ensileuses. « Au 1er septembre, 75 % des maïs de Charente-Maritime devraient être ensilés », estime-t-il. De quoi confirmer les prévisions Arvalis.
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