L’an dernier, la cuma l’Océane (Guérande, 44) profitait d’un renouvellement nécessaire pour changer de gamme d’ensileuse. Plus puissante, avec un bec huit rangs, au lieu des six précédemment, leur nouvelle Claas Jaguar 940 n’aura pourtant toujours que 200 ha de maïs à hacher dans sa campagne. Si la coopérative a « plus d’activité à l’herbe », le responsable Frédéric Bigot justifie surtout : « Nous cherchons avant tout à maintenir un service ensilage à la cuma l’Océane qui offre de la souplesse. Par exemple, quand la météo impose de décaler des chantiers, on peut facilement le faire. Ou si un adhérent veut cacher un silo en cours de journée, cela ne pose pas de difficulté. Idem s’il ne démarre qu’à 9h30. »
« Pouvoir maitriser les jours et les horaires de son ensilage, ça compte »
« L’ancienne ensileuse arrivait à 17 ou 18 ans, dont 10 ici. » La répétition des pannes a donc poussé à son remplacement, décidé, après une campagne d’ensilage 2024 difficile aussi en termes de conditions de récoltes. « Sans que le changement entre 6 et 8 rangs soit un bouleversement phénoménal pour l’organisation des chantiers, nous avons gagné en efficacité », observe le responsable d’activité.
Kylian Lebreuvaud, chauffeur de l’ensileuse, complète : « Je ne reviendrais pas en arrière. Au niveau du confort aussi, c’est vraiment un gain d’avoir changé de génération de machine. Il y a un bémol, mais dont nous avions connaissance : Avec du maïs sec, le hachage laisse pas mal de feuilles. En revanche, le point qui fait la différence, c’est le SAV. » Frédéric Bigot confirme : « C’est d’ailleurs ce qui justifie principalement que nous ayons changé de marque. »

Frédéric Bigot, responsable de l’activité ensilage à la cuma l’Océane de Guérande (©Entraid).
Une Claas Jaguar 940 de 5 ans arrive à la cuma
Reste qu’au renouvellement d’ensileuse, le groupe guérandais perdait un adhérent, avec un volume conséquent. Départ compensé par l’entrée de trois nouveaux élevages. Pour ces derniers, la qualité du service est un réel argument, comme l’explique Manuella Guéno. La dirigeante de l’EARL de Ker Alno poursuit : « Mon prestataire arrêtait l’activité. J’étais adhérente de la cuma pour d’autres services, donc je savais aussi que l’équipe de salariés tient la route. Ils voulaient changer l’ensileuse. Ça m’intéressait. »
Particularités du chantier d’ensilage sur cette exploitation laitière : « J’ai besoin d’un service en chantier complet. De plus, j’achète du fourrage ensilé à un voisin », présente l’agricultrice qui doit donc peser les remorques entre le champ et son silo.
Nouveaux adhérents
En se dotant de pesons, la cuma l’Océane a trouvé un moyen de répondre à ces données tout en limitant le nombre de personnes. « Nous avons actuellement deux chauffeurs à la cuma, plus quatre personnes dans le cadre d’une union de cuma », expose Frédéric Bigot. « Un chantier de quatre ou cinq personnes, on peut répondre. Mais s’il avait fallu une équipe de 7 ou 8 personnes, ça aurait été compliqué. D’autant que nous avons ensilé en période de vacances cette année. »

La cuma l’Océane met à disposition de ses adhérents des pèses essieux mobiles qui fonctionnent en pesée dynamique ou statique (©Entraid).
Ensilage à la cuma l’Océane : un outil qui rationnalise le matériel et les chauffeurs mobilisés
En effet, avant d’avoir accès aux pèses essieux de la cuma, les remorques devaient passer par le pont bascule d’une coopérative voisine de l’EARL. Entre le temps, le carburant, les risques… avec une route passante à emprunter pour accéder à la ferme, le détour n’était pas anodin sur une telle journée. « Il me fallait jusqu’à six remorques, avec leur chauffeur », confirme Manuella Guéno. « Aujourd’hui, il n’en faut plus que trois. »

L’agricultrice a aménagé une aire spéciale pour placer les pèses-essieux précieux pour ses journées d’ensilage. Coût de l’opération : 1 100 € de béton, 3 h de pelle de la cuma (environ 100 €) et la main d’œuvre familiale (©Entraid).
Un petit service en plus pour les adhérents
Dans sa cour, l’agricultrice a fait installer une plateforme où elle dispose les pèses essieux de la cuma. L’installation permet alors une pesée dynamique rapide et fiable des ensembles de transport. « Ils s’utilisent aussi en pesée statique, et permettent par exemple d’étalonner des matériels. L’objectif c’est qu’ils servent ailleurs aussi. Ils sont à disposition de tous les adhérents », conclut le responsable d’activité ensilage.
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