L’été sec et chaud aurait pu laisser penser que les travaux des champs de cet automne 2025 seraient avancés. Mais il n’en est rien. Les agriculteurs français font preuve de patience et de sérénité. En effet, les conditions de semis de céréales à paille et de récolte de maïs grain progressent petit à petit, à une cadence normale.
Les travaux des champs cet automne 2025 avancent tranquillement
« La récolte de maïs est plutôt bien avancée, avancent les experts de FranceAgriMer. Au 6 octobre 2025, 37 % des surfaces étaient récoltées, contre 6 en 2024. Les conditions de cultures sont bonnes, voire très bonnes dans 77% des cas. »
Si les moissonneuses avancent sereinement, les rendements restent décevants. La faute à l’été ensoleillé, chaud et sec. « Le potentiel est impacté et les rendements varient entre 30 et 140 q/ha selon les zones de cultures, les types de sols, les dates de semis et la disponibilité en eau. » En effet, les rendements en maïs irrigués sont attendus plutôt en hausse.
Situation mondiale
La France n’est pas le seul pays à pâtir de cet été chaud. L’Europe de l’Est semble aussi subir une dégringolade des rendements : -3 % avec 69 q/ha estimés en Europe mais -35 % en Bulgarie par exemple. À l’inverse de l’Amérique du Nord. Là, la récolte devrait atteindre des records, car les conditions météo ont été favorables à la culture. Tout comme au Brésil où les opérateurs s’attendent à des records de production.
Des constats qui ne poussent pas les prix du maïs à l’export vers des sommets. La quantité mondiale de grains est telle que les prix semblent stagner à un niveau bas.
Bon début de campagne céréalière
Toutefois, si pour le maïs européen, la campagne a été difficile, pour les céréales à paille, celle 2025-2026 débute sous de bons auspices. En France, les semis se déroulent tranquillement. « Il n’y a aucun facteur limitant pour le moment, précise les experts de FranceAgriMer. Les conditions pédoclimatiques sont idéales dans la plupart des régions. Au 6 octobre 2025, 10 % des surfaces étaient semées et 6% en blé tendre. » Des chiffres légèrement en retrait par rapport à 2024.
Dans le monde, la Russie achève lentement sa récolte à cause des précipitations, mais les rendements semblent être élevés. En Ukraine, les semis se poursuivent, mais dans des sols secs. En Argentine et Australie notamment, les conditions restent favorables pour la culture du blé. Les opérateurs sont optimistes quant aux rendements. Ainsi, le marché risque d’être fourni et cette abondance de marchandise impacte à la baisse les prix à l’exportation.
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