Question désherbage mécanique, la cuma des Lombards, située dans le Doubs, a choisi l’innovation avec un scalpeur. Représentée par Régis Devaux, adhérents, elle a opté pour un scalpeur Treffler dans le but de réduire la fréquence d’utilisation du glyphosate des adhérents. L’outil est utilisé par 12 d’entre eux avec près de 300 hectares annuels désherbés et un coût d’utilisation de 22 €/ha. Acheté en 2023 au prix de 48 300 €, la cuma devrait bénéficier d’une subvention qu’elle n’a toujours pas reçue. Mais le désherbage mécanique par un scalpeur reste une satisfaction pour ce groupe.
Scalpeur, désherbage mécanique d’adventices pas trop développées
Le plus grand défi pour prendre en main cet outil est l’adaptation au matériel et le bon timing. « L’outil est très sensible à la hauteur des adventices et aux résidus de culture, explique l’adhérent. Pas plus de 5 centimètres sinon il vient « bourrer » derrière les pattes. » Finalement, la technique idéale consiste à désherber en deux passages : un premier superficiel à 2–3 cm pour couper l’herbe, puis un second 10 jours plus tard à 8–10 cm », explique Régis Devaux. Le bonus du scalpeur est de retourner les mottes pour exposer les racines dans l’air grâce à des peignes à l’arrière.
Le scalpeur Treffler est lourd et long, nécessitant au moins 125 chevaux et une vitesse de travail lente (5 à 6 km/h) pour protéger les socs en carbure, qui sont coûteux.
Malgré un large modèle (4,30 m) choisi pour le rendement, sa taille le rend difficile à utiliser dans des champs en dévers ou des prairies anciennes. Des problèmes d’entretien sont également survenus, notamment des casses sur les peignes arrière, soulevant des questions de fragilité.
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