Ce travail, financé par le Conseil Régional, est indispensable à l’établissement des références annuelles. Elles servent de base pour sensibiliser les professionnels sur ce domaine trop méconnu. Focus sur les postes de dépenses les plus importants et leurs incidences sur les coûts. Retour sur le coût de mécanisation agricole en cuma.
Analyse du coût de mécanisation agricole en cuma : focus sur les travaux par tiers
Proches des 39 %, les travaux par tiers constituent la principale dépense de l’échantillon des 74 diagnostics réalisés en 2025. C’est plutôt de bon augure pour ces exploitations.
Ce poste regroupe l’ensemble des travaux que les cuma et les ETA facturent à l’exploitation, sans la main-d’œuvre, mais en comptabilisent le carburant que leurs automoteurs consomment.
Dépréciation et carburant : le rôle des dépenses secondaires dans la mécanisation agricole
Le deuxième type de dépenses, représentant 22 % des charges de mécanisation, est la dépréciation. Cela correspond à la perte de valeur, aussi appelée « cote Simo », des matériels en propriété ou copropriété. En comparaison :
- Carburant : 19 % des charges totales ;
- Ces deux postes, avec les travaux par tiers, constituent 80 % des dépenses totales.
À eux trois, ces postes de charges représentent 80 % des dépenses sur les 74 180 € du coût total moyen de mécanisation enregistré pour l’échantillon 2024 (74 exploitations principalement polyculture élevage (bovins viande et lait pour 70 %) et 1/3 en bio.

Graphique sur le coût de mécanisation agricole en cuma selon la dépréciation (charges de matériels) (© Entraid)
Les chiffres confirment que la stratégie la plus économe passe par le recours à des tiers. En effet, les graphiques indiquent qu’à chaque euro supplémentaire généré sur le poste de la dépréciation des matériels en propriété et copropriété, les charges de mécanisation totales de l’exploitation augmentent de 1,70 €.

Comparatif des charges externes et internes dans le coût de mécanisation agricole en cuma. (© Entraid)
En comparaison, si l’exploitation opte pour des charges externes (dont cuma), l’augmentation sera de 1,15 € pour 1 € engagé dans ses services, Soit 30 % de moins. Ce n’est pas rien !
Attention, la tendance observée (relative corrélation de « cause à effet » entre les critères) n’est pas significative sur toutes les exploitations de l’échantillon, mais suffisante pour être mise en avant. Elle s’explique probablement en partie par la dilution des charges fixes (assurance, intérêts, amortissement) sur des engins normalement mieux valorisés en cuma.
Stratégies d’optimisation pour réduire le coût de mécanisation agricole en cuma
Ainsi, l’analyse souligne le rôle prépondérant des collectifs d’équipement sur le volet économique, ce qui leur impose de vérifier le bien-fondé de leur stratégie d’équipement.
Les assemblées générales de l’Union des cuma et de la fdcuma 53 cette année interrogeaient d’ailleurs sur cette question. Le réseau est riche aussi d’outils d’aide à la décision et d’optimisation (tels que Cumacalc, Cumalink, Mycuma Planning) et ses équipes sont en capacité d’aller plus loin par la réalisation de diagnostics de mécanisation collectifs, sans perdre de vue les notions de travail et de services.
Alors avis aux amateurs de contacter leur fédération de proximité.
Bon à savoir
Une plaquette présentant l’ensemble des références de mécanisation est disponible auprès du réseau.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :





