Quand les coopératives investissent dans les fermes pour sécuriser l’avenir

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Quand les coopératives investissent dans les fermes pour sécuriser l’avenir

Certaines coopératives s’engagent directement dans le financement des structures agricoles en prenant part à leur capital.

Xavier Hollandts, enseignant chercheur à Kedge business school de Bordeaux, est coanimateur de la Chaire Alter-Gouvernance et spécialiste de la gouvernance des coopératives, docteur en Sciences de gestion et spécialiste de la gouvernance des coopératives, apporte une perspective complémentaire.

« Face à de telles tailles d’exploitation et des difficultés de reprise, certaines coopératives investissent dans les capitaux de ces exploitations. On le remarque depuis le début des années 2010. Mais pas uniquement dans des secteurs de crise, mais plutôt là où il peut y avoir du potentiel, comme en céréales. » Xavier Hollandts revient sur l’investissement des coopératives dans les exploitations agricoles.

Y a-t-il des évolutions depuis cette période ?

Les coopératives ont comme matrice intellectuelle l’idée de se rapprocher de l’aval, en se dotant d’un outil de transformation, de se rapprocher petit à petit des groupes de distribution. La nouveauté, c’est que certaines regardent désormais vers l’amont de façon à sécuriser l’ensemble de leur propre chaîne de valeur.

C’est encore assez peu détectable du fait des stratégies de « véhicules d’investissement », des filiales mises en place dans des formats encastrés les uns dans les autres. C’est nouveau, car jusqu’à présent, elles avaient mis en place des structures d’aide à la reprise, des dispositifs transitoires pour faciliter, ou se donner du temps, pour trouver des repreneurs.

L’idée étant de préserver évidemment leurs volumes d’approvisionnement et leur infrastructure industrielle. Là, certaines coopératives franchissent le pas et se portent acquéreur, voire entrent massivement au capital de certaines exploitations ou en deviennent propriétaires.

Investissement des coopératives dans les exploitations agricoles : pour quelles raisons ?

Avec une telle stratégie, les coopératives assurent plus directement leurs approvisionnements, que ce soit pour la collecte, que pour la transformation. Mais c’est aussi une manière pour elles d’absorber la concurrence potentielle des grosses exploitations.

En effet, avec de telles tailles, certaines pourraient avoir un gros pouvoir de négociation, voire d’autonomie.

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