La France a recensé son premier cas le 29 juin 2025. Depuis, 86 foyers ont été détectés et près de 2000 bêtes ont été abattues. Pour rappel, la Dermatose nodulaire contagieuse ne touche que les bovins sans risque pour l’être humain. La DNC se transmet majoritairement par piqûre de taons. Les bêtes sont atteintes de fièvre et de fortes températures ainsi que des nodules (boules) sous la peau.
La dermatose nodulaire contagieuse, une maladie peu mortelle
La Dermatose nodulaire contagieuse ou DNC diminue la production de lait et de viandes sans les rendre impropres à la consommation. La maladie n’est pas très dangereuse pour les éleveurs (seulement 10% de mortalité).
Seulement si une bête est malade, l’éleveur doit euthanasier tout son troupeau. Un ennui en période d’estive où les troupeaux se mélangent. Le plus gros problème vient de la classification de cette maladie au niveau européen.
“Les éleveurs et les syndicats sont d’accord, il faut une vaccination globale”
La DNC est de catégorie A au niveau européen, alors les pays touchés doivent prendre des mesures radicales pour une éradication immédiate. Vendredi 17 octobre 2025, Annie Genevard a décidé de l’interdiction de l’exportation des bovins, des rassemblements “festifs”, mais surtout ce qui agace les éleveurs, c’est la distribution du vaccin « Il y en a assez de disponible. Si on vaccine en 21 jours, c’est terminé », déclare Sylvain Mervoyer, éleveur d’Aubrac dans l’Aude. Si la France réalise une vaccination globale, elle ne pourra plus exporter ses bovins pendant près de 14 mois.
Actuellement, la vaccination se fait autour des foyers connus « Les éleveurs et les syndicats sont d’accord, il faut une vaccination globale […] Il y a une tension entre les éleveurs et l’État. Il priorise l’économie à l’élevage » poursuit l’éleveur. Les producteurs souhaitent une déclassification de la maladie afin de préserver les troupeaux, la stabilité des éleveurs et l’économie.
Une situation qui se stabilise en Savoie
Dans les Savoie, les animaux retrouvent de la liberté de mouvement. Laura Cauquil, vétérinaire conseil du GDS local, observe la situation avec attention « Dès lors que les critères d’une couverture vaccinale jugée satisfaite sont atteints, les contraintes s’assouplissent, après un délai de 45 j depuis l’élimination du dernier foyer déclaré. Or, il n’y en a plus eu sur les deux départements » depuis le 21 août » ».
Ainsi, « nous avons ici des zones de vaccination et de surveillance. Mais plus de zone réglementée ». La mobilisation de la filière semble donc récompensée à ce jour, avec un risque de réapparition limité au regard la forte couverture vaccinale, « Avec un vaccin qui fonctionne ! insiste la vétérinaire : Nous dépassons 93 %. »
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