Depuis l’apparition en France de la Dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNC) fin juin 2025, 37 foyers sont recensés à la date du 24 juillet 2025. À ce stade, la maladie, inédite sur le territoire, se concentre en Savoie. Ce jour-là, à Chambéry (73), la Ministre Annie Genevard vient défendre le plan d’action qui s’impose « pour protéger l’ensemble de notre cheptel bovin. »
Contre la DNC, un plan d’action en trois chapitres
« L’objectif est bien l’éradication de la maladie », martèle la Ministre de l’Agriculture devant la presse. Aux contestations qui s’expriment face à l’abattage des troupeaux, elle oppose la validation « par les scientifiques de l’Anses et du Cirad » du protocole.
Ce dernier décline trois étapes. Il commence donc par le dépeuplement des foyers. « Et je rends hommage aux éleveurs qui acceptent ce sacrifice pour protéger notre patrimoine », répète la ministre. « La situation est cruelle. Mais nous devons faire tout ce qu’il faut pour protéger l’ensemble de la filière. »
Abattage, vaccination et biosécurité
La vaccination constitue le second chapitre du protocole de lutte contre la DNC. Son déploiement vise à créer une « ceinture de biosécurité » autour des foyers.
Les services gouvernementaux évoquent un effectif de plus de 300 000 têtes à vacciner. La ministre constate pour sa part la solidarité qui s’exprime au sein de la filière.
Vaccination contre la DNC : 20 000 animaux par jour
« La solidarité ? On est en plein dedans ! » réagit en effet Nicolas Bochet, le président de la fédération des cuma de Savoie. « Les cuma, entre autres, se sont organisées pour accompagner les vétérinaires avec du matériel. »
Un atout pour atteindre la cadence impressionnante qu’évoque Annie Genevard : « Nous vaccinons près de 20 000 animaux par jour. »

Grâce notamment aux cuma locales et d’ailleurs, tout le matériel nécessaire à la bonne réalisation des vaccinations arrive près des troupeaux (© Nicolas Bochet).
« Il ne faut pas de transports d’animaux ! » Assène-t-elle en évoquant enfin « la biosécurité ». C’est là le dernier point du plan d’action que la ministre déroule. Dans un rayon de 50 km autour des foyers, les autorités instaurent une zone réglementée où les mouvements d’animaux sont restreints.
Dans une note sur son site internet, Idele rappelle notamment ces règles de déplacement entre les zones protégées (20 km) et de surveillance (50 km). La note rappelle en outre que la maladie se propage via les mouches piqueuses (stomoxes et taons).
Organisation, solidarité et bonnes pratiques
« Les stomoxes font leur développement larvaire dans la paille humide, mélangée ou non aux déjections animales. Les tas de paille humide autour du bâtiment, les croûtes autour des fosses à lisier, dans les box et sur le matériel agricole, la litière animale à base de paille et le tas de fumier sont autant d’endroits où peuvent pondre les stomoxes », expliquent les GDS et Groupements techniques vétérinaires.
Dans une note commune, ces derniers rappellent enfin les mesures de prévention « indispensables pour protéger les troupeaux. »
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