Lors de la journée bas-rhinoise sur l’Earl Goehry/Gaec des Quatre Ponts à Mittelhausen, la cuma de la Rosée a pu directement témoigner de son retour d’expérience sur la fenaison collective. En effet, la cuma possède tout le matériel nécessaire pour réaliser un chantier de fenaison complet : 2 groupes de fauche (5,5 m et 9 m), 2 faneuses, 2 andaineurs, 2 presses haute densité et une presse enrubanneuse. La cuma dispose également de plusieurs tracteurs et de plateaux fourragers de différentes tailles.
Des prix de revient contenus grâce à la fenaison collective
Chaque année, la cuma réalise la fenaison sur près de 900 ha. En 2024, le coût de revient des faucheuses est d’environ 8,70 €/ha, contre 6,60 €/ha pour les andaineurs. La cuma presse environ 12 000 balles de foin et de paille par an, pour un coût de revient allant de 1,45 à 2,25 € par balle selon la presse utilisée.
Une bonne organisation des chantiers collectif de fenaison, ainsi qu’un matériel performant, ont toujours été la clé de la réussite pour la fenaison en commun à la cuma de la Rosée. Cependant, selon son président Matthieu Goehry, le plus important n’est finalement pas le matériel, mais plutôt l’organisation. Dans sa cuma, un responsable est désigné pour chaque chantier, généralement effectué par secteurs. En outre, ce responsable décide des matériels nécessaires, ainsi que de l’organisation humaine et de la logistique du chantier. Le respect de l’organisation du chantier prévue par le responsable reste primordiale pour assurer l’efficacité du chantier. Et par conséquent la qualité du fourrage récolté pour tous les adhérents.
Une répartition des pertes en cas de foin mouillé
Par ailleurs, en cas d’éventuel ramassage de foin mouillé, la cuma a même prévu un mode de répartition des pertes au règlement intérieur. La cuma évalue le nombre de balles pressées avec du foin mouillé, et les adhérents non lésés donnent en compensation le même nombre de bottes de foin sec.
Toutefois, en 17 ans de chantiers collectifs, la cuma de la Rosée n’a jamais eu à appliquer cette règle. Tout le foin a toujours pu être pressé à temps pour être de bonne qualité. Le président précise qu’au fil des années, la part de foin diminue par rapport à l’ensilage, ce qui réduit également le risque de pertes.
Suite aux ateliers et aux témoignages de l’après-midi, des démonstrations d’andaineurs ont pu avoir lieu sous le regard des nombreux participants présents à ces deux journées sur le thème de la gestion des fourrages.
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