Les technologies numériques ont un impact favorable sur le temps et la qualité du travail de l’éleveur. Ils sont d’ailleurs nombreux à en être dotés. Les meneurs de bovins laitiers par exemple, valorisent déjà plus de six dispositifs en moyenne sur leur exploitation. « Et de nombreux éleveurs envisagent encore d’équiper prochainement. Cela traduit l’intérêt croissant, dans toutes les filières, pour le numérique », résume un guide qu’Idele publie en septembre 2025. Retour sur les technologies numériques en élevage.
Les technologies numériques en élevage : une solution d’optimisation
Le document de 72 pages est clair : les technologies numériques apportent des bénéfices techniques réels en élevage. « Elles facilitent les prises de décision ou la gestion du temps, réduisent la pénibilité… » En même temps, il alerte sur les inconvénients et les risques de ces outils numériques pouvant « générer une surcharge d’information », ou encore, instaurer « une dépendance ». Surtout, la rentabilité économique des technologies numériques en élevage varie selon les systèmes. Les experts insistent : Cela appelle « une évaluation au cas par cas. »
Qu’il s’agisse de robot, de capteurs ou de systèmes adossés à de l’intelligence artificielle, l’éleveur qui l’envisage aura une première question à évaluer : « C’est, ai-je besoin de cette technologie et quelles alternatives s’offrent à moi », indique Clément Allain (Idele), un des coordinateurs de l’ouvrage. Par exemple, une réorganisation du travail sur l’exploitation ou le recours à du salariat peuvent s’avérer plus pertinent que le déploiement d’une solution numérique qui ne résoudrait qu’une question spécifique.
Comprendre le fonctionnement et les besoins des solutions que l’on adopte
« Dans bien des cas, ces aides technologiques sont suffisamment simples et ergonomiques pour que la majorité des éleveurs puissent les valoriser », juge l’ingénieur Idele.
Néanmoins, dans bien des cas, la question de la couverture par les réseaux de communication se posera. « Il y a aussi à prendre en compte la compatibilité d’un nouvel outil avec les technologies déjà présentes sur l’exploitation. »
Enfin, il faudra impérativement s’interroger à propos du retour sur investissement et s’assurer qu’il correspondra à ce que l’on s’imagine.
Déjà adoptés
Certains outils seraient déjà très bien valorisés. L’expert cite en exemple les systèmes de détection des vêlages ou des chaleurs. « Ce sont des technologies relativement peu couteuses », avec lesquelles l’éleveur peut escompter un retour sur investissement au bout de un à quatre ans.
Le guide indique que la détection automatisée des chaleurs offre (en moyenne) une augmentation de marge brute plus significative dans les systèmes d’élevage intensif.
D’autre part, « un éleveur déjà performant dans l’observation des chaleurs bénéficiera moins de l’outil de monitoring qu’un éleveur initialement moins efficace. »
Des outils arrivent encore
La présentation souligne en même temps des potentiels. Le drone aujourd’hui est par exemple une technologie qui suscite de l’intérêt de la part des éleveurs. Il apporte une vraie plus-value au niveau du travail de surveillance du troupeau, au même titre que des clôtures connectées. Il en va de même pour les prises connectées.
Ce sont des choses peu couteuses, là encore, et qui pourraient faire gagner beaucoup de temps.
Le guide « technologies numériques : comprendre et accompagner leur essor en élevage de ruminants » vise à aider les éleveurs et acteurs du développement à faire les bons choix dans leur stratégie d’équipement. Il est gratuit et téléchargeable sur le site d’Idele.
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