Simon, un enfant de la cuma

Partager sur

Simon, un enfant de la cuma

Simon Le Rolland, agriculteur à Plouégat-Moysan (29). (©Cuma Bretagne)

Témoignage de Simon Le Rolland, adhérent de la cuma la Frontalière, où il trouve les moyens de rationaliser ses charges de mécanisation, d’éviter l’isolement… de maximiser sa réussite.

Jeune agriculteur installé en cuma, Simon Le Rolland témoigne. « Je me suis installé le 1er janvier 2024, à 24 ans, en reprenant la ferme familiale après mon père. Aujourd’hui, je cultive 30 ha de maïs et 45 ha d’herbe, dont beaucoup de prairies difficiles à exploiter. J’ai commencé à robotiser des travaux comme le raclage, en prévision du départ de ma mère dans un an ».

Continuité familiale dans la stratégie du jeune agriculteur en cuma

Simon Le Rollan raconte : « J’ai littéralement grandi dans la cuma. Elle a toujours fait partie de notre fonctionnement, de nos réflexes, de nos échanges. Mes parents ont toujours travaillé en collectif. Dans leur quotidien, il y avait beaucoup d’entraide, de réflexion sur l’achat de matériels avec les voisins, et c’est ainsi que la cuma la Frontalière s’est créée en 2007. Ma mère, Christine, en est d’ailleurs trésorière depuis le début ».

Pour résumer, il assure que : « aujourd’hui, la cuma est au cœur de mon projet. On ne trouve plus aucun matériel de culture en propre sur la ferme et même notre pince à bottes est en copropriété. Quand un besoin se présente, on le discute en cuma. Je trouve idiot d’acheter deux matériels pour un même usage. L’ensilage de maïs est le seul poste que je confie à une ETA. Pour tout le reste, j’utilise le matériel de la cuma.

Avec une cuma évolutive

Le jeune agriculteur indique que « la cuma est actuellement très dynamique. Il y a des investissements, des matériels performants et des projets ambitieux. Actuellement, nous cherchons un hangar pour hiverner le matériel. Ce sera aussi, nous l’espérons, complémentaire d’un projet d’embauche d’un salarié, dans les prochaines années. Certes, notre coopérative a eu la chance que tous ses adhérents partis en retraite aient trouvé des jeunes repreneurs qui sont restés dans la cuma. Nous constatons en revanche que la disponibilité de la main-d’œuvre des exploitations diminue. En conséquence, nous avons toujours plus de travail, alors un salarié, ce ne serait en effet pas un luxe ».

« Ce que je trouve vraiment bien dans la cuma, au-delà des aspects techniques et économiques, c’est le lien social. On voit du monde, on échange, on avance ensemble. C’est vrai que sans la cuma, on resterait souvent dans notre coin. Elle nous sort de l’isolement. Elle nous unit ».

Alain Laurec, animateur FCB et un groupe en formation

La Fédération des cuma Bretagne assure régulièrement une formation aux charges de mécanisation pour les nouveaux adhérents de cuma dans le Finistère, avec le soutien du conseil départemental. (© cuma Bretagne)

Tourner sept fois la réflexion dans sa tête avant de signer

Si je devais conseiller un jeune qui s’installe, je lui dirais de bien réfléchir avant d’acheter du matériel.

Il est souvent est possible de faire autrement, et par des moyens impactant moins ses charges de mécanisation.

Une formation spécifique pour le jeune agriculteur en cuma

Simon a suivi la formation sur les charges de mécanisation qu’assure dans le Finistère la Fédération des cuma Bretagne. Cette séquence s’adresse aux jeunes installés et adhérents de cuma. Elle leur donne droit à 1 000 € d’aide supplémentaire à la DJA (accordée par le conseil départemental) et apporte des clefs d’analyse de ce poste important de l’entreprise agricole.

Depuis trois ans, la fédération profite de cette formation pour mener une enquête succincte à propos de l’implication des jeunes adhérents dans le collectif.

  • 84 % adhèrent à la cuma suite à une reprise d’exploitation (familiale ou non). Ils rejoignent les cuma pour bénéficier de matériels performants et de coûts d’utilisation réduits, ainsi que du lien social.
  • 42 % des répondants sont prêts à s’investir et prendre des responsabilités dans la cuma. Les premiers résultats montrent qu’il y a encore du travail à mener pour faire connaître les cuma aux jeunes agriculteurs. Elle met également en lumière l’envie et l’implication de cette nouvelle génération déjà adhérente dans les cuma
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

CADEAU PREMIUM DE BIENVENUE

Profitez-en !
Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer