Qui l’eut cru ? La technologie s’immisce dans la prétaille. Le fabricant allemand Clemens appose sur sa prétailleuse C-Vision Double Sided un pilotage par caméra «futée». Attelée à l’avant du tracteur, la machine va prétailler simultanément deux rangs complets avec un système d’ouverture automatique reconnaissant tout type de piquet. Car Clemens a associé à sa caméra une solution d’intelligence artificielle capable de s’entrainer, de reconnaître et de s’améliorer sur la reconnaissance des piquets. « Le système fonctionne également en présence d’un mur de feuillage épais, de conditions d’éclairage difficiles, par exemple de soleil bas ou dans l’obscurité, grâce à un système d’éclairage intégré », précise la marque. La machine est adaptable en hauteur, largeur et angle d’ouverture avec un contrôle au joystick. Vitesse cible: 7 km/h. Retour sur les innovations dans la taille de la vigne.
Innovations dans la taille de la vigne : une taille combinée
Dans le même esprit de productivité, Ferrand lance de la taille combinée. Le principe est d’associer ses techniques de prétailleuse et de taille mécanique. L’objectif est ainsi de limiter le nombre de passages.
Le fabricant audois, filiale d’Ero, s’est donc lancé dans le développement de ce qu’il appelle la « taille intégrale ». Tout se passe en un seul passage sur un tracteur interligne. Le concept associe les techniques de Ferrand d’ouverture automatique au piquet, de suivi du cordon et de recentrage.
En fonction du prix de l’outil, il ne sera ainsi pas impossible de gagner en coût de chantier. Ces deux nouvelles solutions de Clemens et Ferrand seront visibles au Sitevi.
Le concept de taille intégrale de Ferrand combine prétailleuse et taille mécanique sur le même outil.
De même que Pellenc avec son CombiViti. Il s’agit cette fois d’une autre conception : la mutualisation de châssis pour trois outils, prétailleuse, taille-rase et épampreuse. Se faisant, l’objectif est de diminuer le coût d’équipement.
Le pilotage de ces outils se réalise en direct avec les distributeurs du tracteur ou via un joystick Pellenc. Quant au suivi du cordon pour la taille de précision de la vigne, il est manuel ou automatique.
Le filaire « has been » ?
Retour au basique : le sécateur de taille. Mais le filaire électrique très « années 2000 » a-t-il encore sa place ? Les modèles dits « Wireless » (sans fil) sont désormais proposés par (presque) tous les fabricants qui se sont mis à la batterie intégrée dans le sécateur. Citons par exemple le C3X de Pellenc, le 834 de Felco, ou encore le Sam 25 chez Mage. Voire en entrée de gamme les M32C de Pellenc, le Wildhorn d’Alpen, etc.
Sans compter une myriade d’autres modèles, fabriqués à moindre coût, tout ou partie hors UE. Mais attention au poids et à la maniabilité. Les TMS du poignet guettent. Le sans-fil n’est peut-être à réserver qu’en appoint.
En outre, avec ou sans fil, Infaco, Pellenc ou Felco proposent une autre avancée majeure ces dernières années, une sécurité anticoupure. Dans tous les cas, essayer sera nécessaire avant d’adopter.
La taille vertueuse en « short » et en VO
L’équipe du Plan national de dépérissement du vignoble (PNDV) et la MSA ont produit sept vidéos courtes en plusieurs langues à destination de tous les travailleurs de la vigne. Le but : enseigner en français, anglais, espagnol, bulgare, roumain et arabe les bases de la taille vertueuse.
Ces « shorts » sont disponibles sur la chaine YouTube du PNDV. Technique de la taille vertueuse de la vigne, santé et sécurité au programme. Le trio indispensable de l’hiver !
Les exosquelettes qui se portent bien
Un peu d’aide n’est pas de refus. À la taille ou pour d’autres tâches manuelles, les exosquelettes font des progrès et font faire des progrès. Parmi les dernières améliorations, citons Symbo, la nouvelle version de l’Exoviti qui doit soulager le dos. Il est promis plus facile à porter grâce à des sangles élastiques au lieu de tendeurs à ressorts. Il est aussi moins cher. Voir le fabricant RB3D.
Un autre modèle à sangles et élastiques semble prometteur pour soulager les lombaires. C’est le Corfor, testé récemment en viticulture comme en élevage de porcs par la chambre d’Agriculture de Bretagne.
Mais attention ! Cet hiver, le Vitilab de Bourgogne a fait tester sept exosquelettes différents à des viticulteurs et des salariés pendant trois semaines. Résultat : aucun ne sort du lot. Son message: il faut absolument essayer tous les modèles avant d’adopter celui qui conviendra le mieux.
Pour plus d’informations, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :
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