Un désherbeur laser était en action mi-octobre 2025 sur des cultures maraîchères du Val de Loire, Terra Robotics présentait son prototype le 16 octobre 2025, notamment dans de la mâche nantaise. Il y ciblait trois adventices, avec un effet immédiatement visible. Le système désherbeur laser de Terra Robotics fonctionne à partir d’un algorithme de reconnaissance des adventices dans la culture. Ce dernier détermine le type d’adventices et permet de cibler l’action des rayons. Le site internet de la société grecque précise que la technologie identifie les adventices à partir du stade deux feuilles.
L’action du désherbeur laser de Terra Robotics est immédiatement visible
La technologie laser est de classe 4 et nécessite des précautions importantes. Les faisceaux laser s’arrêtent sur les adventices ainsi identifiées.
Sous l’effet de ces rayons, les cellules sont détruites. Immédiatement, entre les salades, on peut voir des plantules fumer, d’autres sont touchées.
Un coup de chaud ?
Le châssis du matériel présenté porte trois modules et une génératrice entraînée par la prise de force en 540 tr/mn. Il pèse au total près de 650 kg et sollicite une puissance d’environ 40 ch. Chaque module assemble une caméra et deux lasers.
« Lors des réglages, on détermine en secondes une durée pendant laquelle le faisceau reste sur l’adventice. Ici, nous avons paramétré deux secondes », souligne Maxence Guillaumot, expert qui accompagne le développement de technologies en agriculture.
À ce jour, il n’y aurait pas de retour à propos d’éventuels effets négatif du désherbage par laser sur le sol.

Le désherbeur de Terra Robotics a ciblé trois adventices dans la mâche et les jeunes pousses (© cuma Bretagne).
Investissement et débit de chantier, les limites du désherbage laser
La vitesse de travail est dépendante de la culture et de son salissement. Au-dessus des planches de la démonstration, le désherbeur n’avançait encore qu’à une vitesse entre 0,1 et 0,5 km/h.
Toutefois, les démonstrateurs indiquent un objectif d’atteindre 1 km/h, sachant que l’ensemble des trois modules couvre une envergure de 1,80 m. Le sujet des coûts semble à ce stade une autre limite au déploiement large d’une telle solution.
En effet, au tarif annoncé à 250 000 €, il faut ajouter un coût annuel de l’ordre de 20 000 €, intégrant l’accès à tous les algorithmes cultures disponibles et le prévisionnel des dépenses de maintenance.
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