L’effet du couvert réussi se traduit en gain économique

Partager sur

L’effet du couvert réussi se traduit en gain économique

Le rotavator a trouvé son public à la cuma de la Chapelle (Quelaines-Saint-Gault, 53) (©Entraid).

Bien cultivé et valorisé, le couvert d’interculture profite au rendement du maïs et à sa valeur alimentaire. En résumé, il génère un gain économique.

Les difficultés des sols à se remettre des à-coups climatiques mettent en avant leur déficit de structure. Or, la mécanique n’y peut pas grand-chose. « C’est avec l’activité biologique et les racines que l’on travaille la structure du sol, et non avec des outils », assène Arnaud Cozannet sur un atelier technique à Méca Innov’ le 25 septembre 2025. « L’activité biologique, ça fait 80 % de la structure du sol. » L’agronome au sein de Seenovia insiste : Le rôle premier d’un apport de matière organique est de fertiliser. Pour entretenir la vie du sol en revanche, il vaut mieux miser selon lui sur la biomasse fraiche. On vous explique pourquoi le couvert d’interculture doit être géré comme une véritable culture fourragère.

Optimiser le couvert d’interculture : nourrir le cheptel souterrain avec biomasse fraîche

C’est en effet avec la paille, des résidus de culture frais que ce précieux cheptel souterrain trouvera de quoi se développer.

Ainsi, l’expert pose l’intérêt de considérer le couvert comme une réelle culture, « aussi bien soignée qu’un fourrage qu’on récolterait pour les ruminants. »

L’activité biologique fait 80 % de la structure du sol

Comprendre qu’il y a des charges à y engager. L’intervenant se base sur un essai mené dans le nord de la Mayenne. En comparaison d’une flore classique de phacélie ou moutarde pures, « notre mélange vesces, trèfle, avoine ou triticale et moutarde coûtait certes 30 ou 40 €/ha supplémentaires. Il faut y ajouter le coût du broyage à la fin, soit 25 €/ha. Mais le maïs a produit 1 tMS/ha de plus derrière ce couvert. »

De plus, il présentait une meilleure valeur azotée. « On peut aller chercher un demi point de MAT avec cette méthode. » Le conseiller calcule en conclusion un solde positif de presque 100 €/ha dans cette modalité.

Intérêt du couvert avant maïs fourrage

Un couvert intégrant des légumineuses et finement broyé en mars a donné des résultats intéressants en termes de rendement du maïs dans des essais mis en avant à Meca Innov’ (©Entraid).

Avec des légumineuses, intéressantes du point de vue de l’azote, des crucifères, « pour une question de pompage d’azote et d’activation de la vie biologique des sols », l’agronome insiste sur le caractère fourrager de l’interculture dont la mission sera de nourrir le sol.

« On vise une biomasse tendre, énergétique, avec beaucoup d’azote dedans. » Ainsi, la manière dont l’agriculteur met cette matière à disposition du sol joue aussi.

Destruction du couvert d’interculture : quel broyage pour libérer la biomasse fraîche ?

Pour qu’elle active la biologie du sol et qu’elle fournisse rapidement des éléments minéraux au maïs, sans que ce dernier cale, l’idée est de « couper en petits morceaux. Cela permet aux sucres de s’écouler des tiges et de s’incorporer au sol.

Comparé à des passages de disques, dans nos essais, on voit aussi qu’une destruction avec des outils du type rotavator, qui broient et incorporent cette biomasse en surface, apportent également une tonne de rendement supplémentaire à l’hectare de maïs. »

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

CADEAU PREMIUM DE BIENVENUE

Profitez-en !
Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer