Le photovoltaïque sur sol agricole, compétitif, se développe

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Le photovoltaïque sur sol agricole, compétitif, se développe

Parmi les 236 MWc accordés à des projets sur sols "agricoles", une partie relève de l'agrivoltaïsme. (©Entraid Médias)

La moitié des lauréats d’un appel d’offres pour centrales de production d’électricité renouvelables relève du photovoltaïque au sol. Explications et interrogations.

Sur les 500 MWc mis en jeu, 236,43 MWc concerneront du photovoltaïque sur sol agricole. Ceci dans le cadre du quatrième appel d’offres portant sur la réalisation d’installations produisant de l’électricité renouvelable. C’est notable, car cet appel d’offres mettait en concurrence toutes les sources d’électricité renouvelable : photovoltaïque sur friches, éolien… Autre information, la totalité des lauréats qui installeront ces 500 MWc le feront sous forme de panneaux photovoltaïques.

Le photovoltaïque sur sol agricole vend l’électricité la moins chère

Or, la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a sélectionné les projets les « mieux disant » vis-à-vis du prix de vente de l’électricité. Le prix moyen pondéré s’élève à 74,13 €/MWh.

Selon la CRE, les installations photovoltaïques sur sol agricole sont les terrains d’implantation ayant les tarifs de référence les moins élevés. Ils proposent un tarif de vente moyen de 69,30 €/MWh. Soit 6,5 % de moins par rapport à l’ensemble des dossiers photovoltaïques au sol retenus par la CRE.

Les raisons de la compétitivité des projets sur sols agricoles sont multifactorielles, selon Enerplan, le syndicat des professionnels de l’énergie solaire. Le cahier des charges de l’appel d’offres limitant à 250 MWc ces types de projets, les développeurs compriment les charges pour gagner la compétition.

Pour cet appel d’offres, la CRE a retenu 14 projets sur 72. Les développeurs négocient notamment le loyer du foncier avec les propriétaires terriens. Des projets sur des friches industrielles ou militaires induiraient des charges plus importantes, par exemple pour dépolluer les sols.

Jusqu’à 500 ha concernés

La CRE indique que les 236,43 MWc accordés à des projets photovoltaïques sur sols agricoles seront des projets agrivoltaïques ou des centrales sur des jachères agricoles de plus de 5 ans.

Nous ne connaissons pas le taux de couverture photovoltaïque des projets sur sols agricoles retenus. Toutefois, cela représenterait entre 236 et 472 hectares pour cet appel d’offres, l’un des quatre de 2025.

Ces chiffres posent question. Autant l’agrivoltaïsme, désormais encadré par la loi APER (loi du 10 mars 2023 pour l’Accélération de Production d’Energies Renouvelables), semble garantir une pérennité agricole des parcelles, les projets sur jachères de plus de 5 ans posent davantage la question de la perte de foncier agricole.

Les dossiers post loi APER devront être compatibles avec la reprise d’une activité agricole. Mais les projets pré loi APER, il y en a encore dans les tuyaux, ne sont pas soumis à cette obligation.

La CRE en voudrait davantage

Le cahier des charges de l’appel d’offres limite aujourd’hui à 250 MWc par trimestre les projets sur terrains agricoles. Néanmoins, au regard de la compétitivité du prix de l’électricité issue du photovoltaïque sur sol agricole, la CRE recommande de supprimer ce plafond, ou au moins de le relever.

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